My otome (Dommage qu'il y est ce trait au lieu!)
18 Mai
Le mois de Juin approche à grand pas, le stage avec, que je n'ai toujours pas trouvé. Il y a bien cet homme qui m'a dit de venir si je ne trouve vraiment rien d'autre, mais peur qu'il n'ait dit que par pitié et qu'il ne me veuille pas vraiment dans sa boutique.
Art plastique:
La prof nous dit de prendre nos pochettes à dessin, parce que le lycée ne garde rien qui appartient aux élèves pendant les grandes vacances.
Je montre à Monkey et Disneyfan et la fille que je n'aime pas qui s'incruste ("La concierge" ça lui irait super bien!). Elles disent juste un "Aaaah" et retournent caqueter. C'est tout? Mon travail et l'amour que j'y ai mis ne vaut pas plus que ça? Un clin d'oeil et on le balance dans les toilettes?
Je suis vexé, elles me donnent l'impression de ne rien comprendre.
Monkey me sort de mes pensées:
«-Humm bébé chat? Y'a un problème.
-Quel genre?
-Pour ta vie.
-Ma vie?
-Tu vois machine?
-Celle qui m'appelle tout le temps "ma femme"?
-Ouais, tu vois hier à la cantine, elle a dit à tout le monde le "tu sais quoi".
Je n'arrive pas à répondre, je suis... je ne suis rien du tout, j'ai juste le sentiment que je vais avoir une sacré angoisse dans pas longtemps.
-Bébé chat? Tu te sens bien?
Une bande de grandes gueules, il a suffit que ça démarre d'une personne pour que ça explose. Une personne, elle est même en face de moi. Quelle idiote.
-t'inquiète pas bébé chat, on va aller lui parler à 10heures!» Lui parler pour dire quoi? "t'es folle d'avoir ouvert ta gueule aussi grand devant tant de monde!»
D'ailleurs elles étaient combien quand elle l'a dit?
Je vois la concierge qui se délecte de la conversation, je soupire et me remets au travail.
Pause:
Il est 10H, Monkey me prend le bras à la recherche de la fille qui m'appelle "Ma femme". On passe dans le franprix au pied du lycée, ou l'on croise Disneyfan et une fille avec qui elle traine souvent c'est derniers temps, elle a une teinture orangée alors je vais l'appeler "Clémentine".
Clémentine vient vers nous pour nous dire Bonjour, je remarque que la concierge nous suit aussi. Je soupire encore,
«-Il lui arrive quoi?
-Rien»
Merci Monkey, pour une fois qu'elle dit les bonnes phrases. Malheureusement, je vois Clémentine retourner vers Disneyfan. C'est peut-être mon imagination mais j'ai cru apercevoir sur les lèvres de cette fille "C'est quoi l'histoire?". A force d'avoir mon casque sur les oreilles, je me suis habituée à lire des mots simples sur les lèvres des gens qui me parlent.
On trouve finalement la fille qui m'appelle "ma femme", Monkey la regarde droit dans les yeux, je ne veux pas entendre quoi que ce soit, je recule de deux pas et monte ne volume de mon lecteur. Queen Adreena, c'est parfait, j'adore la chanson Birdnest Hair. La fille qui m'appelle ma femme me prend dans ses bras.
«-J'ai rien dit je te jure! C'est le gros porc qui a parlé! Mais tout va bien Ok? Hein?»
Je secoue la tête pour lui répondre, elle me serre tellement fort que je peux sentir son coeur battre, elle a du courir.
Je ne sais pas. Quelle doit être ma réaction? Je n'arrive pas à être en colère contre qui que ce soit. Toutes les personnes qui se trouvent autour de moi, l'ont dit à quelqu'un qui leur à dit et qui vont le dire à quelqu'un d'autre. La seule personne qui a trop parlé c'est moi.
«Viens bébé chat on va retrouver Disneyfan!»
On va dans un centre d'activité non loin du lycée, où Disneyfan prend son café.
La bas se trouve Clémentine, qui direct me prend sous son bras,
«Viens on va parler.»
Et voilà Disneyfan à parler...Et cette fille aussi va parler aussi bientôt...
«Tu sais c'est pas grave hein? Tu t'en fous des autres! Moi tu vois mon meilleur pote il est gay (Tu l'as déjà dit) et y'a plein de gay dans lycée et personne ne dit rien t'entend jamais de truc genre "Sale PD" (Si justement) C'est leur choix tu vois! (C'est pas un choix!) Mon meilleur pote est gay et ma soeur est bi alors tu vois hein? Et tu sais sérieusement ça se voit, directe quoi! (Je sais que c'est écrit sur mon front depuis que je me suis fait couper les cheveux, je pensais que ça aller me donner de la confiance en moi, mais non. Maintenant j'ai peur quand on me regarde un peu trop dans le métro j'ai peur qu'ils se disent "Berk c'est dégeu!" "C'est pas normal") Alors tu les tu envoies chier les gens! Tu vois? C'est ton quoi! Ton choix (C'est pas un choix, j'ai pas décidée un matin, "Tiens? Et si je tournais de bord?".)
-Ouais.»
J'en ai marre.
En montant les escaliers, Monkey et moi, ah, et La concierge est là aussi, on croise le gay de l'autre classe. Monkey le ton sec lui demande s'il l'a dit à quelqu'un. Il nie mais je sais qu'il ment. Peut-importe j'en ai juste marre.
Anglais:
Le cours venait juste de démarrer quand l'alarme a incendie retentit, je soupire et suis les autres dehors.
Devant le lycée la fille qui m'appelle "ma femme" fonce dans mes bras,
"-T'inquiète pas."
J'aime quand elle me rassure dans ses bras, ça me rappelle quand je serais en pleurant mes peluches petite.
Quand l'alarme s'arrête, elle me donne un bisou sur la bouche.
«Aaaah! Elles se sont embrassées!»
Du sang froid parcourt mes veines, je n'ose pas me retourner pour savoir qui a dit ça.
Bon sang c'est juste un "smack"!
Retour en classe, mais aucune envie de travailler.
Français: Je colle ma tête contre le mur froid de la classe, et attend que l'heure se passe.
Je veux rentrer chez moi, j'ai sommeil.
Cantine:
Je descends les escaliers pour rejoindre le réfectoire, ah la concierge est là aussi, je croise la poupée de porcelaine, accompagnée comme toujours du gay de l'autre CAP. Je leurs fait la bise et un Bonjour
«-Tu as mangé?
-Nan pas encore
-Bon appétit alors!
-Merci.»
Aaah...Elle est si mignonne...
Après manger, je sors du lycée, pour aller retrouver mon frère qui travaille non loin d'ici.
Quand j'ai voulu sortir, la surveillante que j'ai eue au téléphone la veille, m'arrête.
«-Alors! C'est toi que j'ai eu au téléphone hier, c'est quoi déjà ton nom, (Je m'appelle Personne!) Va au bureau pour signaler tes absences. T'as de la chance que ce soit pas moi qui soit au bureau aujourd'hui!»
Soupir, j'attends qu'elle se retourne pour partir dans l'autre direction et sortir du lycée. Pas le temps.
Auprès de mon frère tout allait mieux, je suis tellement mieux à ses côtés.
Enseignement professionnel:
J'arrive un peu en retard mais la prof m'accepte à condition que j'aille faire justifier mon absence d'hier.
Je prends mon carnet et monte au bureau, là haut, une surveillante qui me dit que c'est pas grave, que de toute façon je mettrais un mois pour faire signer les papiers qui de toute façon finiront à la poubelle.
Je retourne en classe la prof me demande de lui montrer mon carnet:
«-Ba c'est où?
-Nulle part, elle a dit que c'était pas grave
-Rien n'est grave avec vous!»
J'essaie de me concentrer sur mon travail mais je suis trop...ailleurs.
«-Vous ne travaillez pas?
Je hausse les épaules
Vous vous en fichez? Très bien, vous risquez de redoubler vous savez? Vous étiez plus correcte au début de l'année!»
Je sais, j'en ai conscience, j'avais de l'espoir avant, maintenant j'en ai marre.
Si par malheur je redouble, je ne viendrai plus dans ce lycée. Pour aller où, je n'en ai aucune idée...
Il est prévu que je reste encore un an ici, mais je ne suis pas motivée. Au début je me forçais à voir le bon côté des choses, ça n'a plus d'intérêt maintenant.
Je voudrais m'épanouir, me dire que j'ai une chance folle d'être à cet endroit.
«-Tu es pensive
-Humm?
-Tu devrais te prendre en photo!»
Encore cette fille, la concierge je n'aime pas l'a façon dont elle me colle aujourd'hui. Elle a juste vu qu'il y avait un truc intéressant à voir. Il faut que je sois plus froide avec qu'elle.
La prof nous demande de ranger avant la sonnerie.
Combien ai-je d'options?
Option 1: Je reste en CAP, je ne suis pas heureuse, je déprime, je sèche trop, et de plus en plus les cours. Et finalement je rate mon CAP. Et je suis en colère d'avoir gâché deux ans.
Option 2: Je trouve un super lycée. Oui mais lequel? Où? Et quoi? Voudront ils de moi?
Option 3: je travaille. Stupide, je n'arrive même pas à trouver un mi-temps, même après, neuf CV déposée, à Monop', franprix, casino ou Macdo, je n'ai reçu que du vent. Trois semaines de suite à faire le tour du marché, je n'ai récolté que des refus.
J'ai hâte d'être chez moi, j'ai hâte d'aller dans mon lit, j'ai hâte de m'endormir, ne plus avoir de problème, être parfaite.