School-Day - Thérapie clavierVomir par les mots, la haine, la joie, la vie. Jour par jour construire moi et mon univers.Cowbloghttp://school-day.cowblog.frSat, 17 Dec 2022 17:27:26 +0100180Cent quatre vingt neuvième articleSat, 17 Dec 2022 17:27:00 +0100Sat, 17 Dec 2022 17:27:00 +0100http://school-day.cowblog.fr/cent-quatre-vingt-neuvieme-article-3280973.htmlShcool-Dayhttp://school-day.cowblog.fr/images/tumblro132nstxai1rl9td5o1500.jpg
16 Décembre

Aujourd'hui pas de chantier. C'est le séminaire de l'entreprise, nous avons rendez-vous dans une salle à Saint Nazaire non loin de chez moi. Je n'ai pas beaucoup d'information concernant le déroulement de la journée, j'espère juste ne pas m'ennuyer.
Je choisis avec égard mes vêtements, ne pas mettre quelque chose trop féminin, attention à ne pas paraitre trop maigre mais garder une apparence propre et organisée, pas de maquillage.
Je me rapproche du lieu de rendez-vous en danseuse sur mon vélo. J'aperçois au loin une foule de têtes connues, je suis contente d'arriver en synchronisation avec la plupart de mes collègues en pose chantier.
En garant mon vélo, deux femmes les épaules relever pour remonter leur écharpe sur leur visage se tourne de tout le corps pour me regarder :

« -Bonjour, tu vas bien ?
Je ne les reconnais pas tout de suite,
-Oh bonjour…. Vous avez l'air d'avoir froid...
-OOH oui il fait si froid !! Tu n'as pas froid toi ?
-J'ai dû m'acclimater avec le temps …
Mon chef charpente nous dépasse :
« -Tu es folle de venir en vélo toi !
-Ah bon ? Mais ça réveil chef »

J'entre dans la salle. Il y a un monde fou, je ne me rendais pas compte que l'entreprise était si grande. En étant en pose charpente, mon monde se résume aux nombres de personnes maximal dans la camionnette de chantier et a un.e conducteur.trice de travaux de temps à autre de passage.
Je ne me sens pas particulièrement à l'aise, je ne sais pas ce que je fais ici. En posant ma veste sur les portants prévus une jeune femme plus petite que moi m'aborde,
« -Bonjour, tu vas bien ?
J'ai un premier réflexe de recule, elle non plus n'a pas marqué ma mémoire. Je suis passée si peu dans les bureaux
-Ah… Ca va et toi ? »

Nous entamons une conversation sur la contemplation de la foule et l'interroge sur le déroulement de la journée. Elle n'a malheureusement pas l'air plus au courant que moi.
Je lui indique que je vais prendre un café mais me confie préférer rester loin du cœur de la foule. Près du bar, une nouvelle femme des bureaux m'aborde, elle a de la crème étaler sur le haut de la lèvre. Je trouve intitule de lui signaler que je remarque son bouton de fièvre et répond à son début de conversation.
C'est marrant comme les femmes dans les bureaux se souviennent aussi bien de moi, de mon côté, ma mémoire me fait défaut… J'essaye de ne rien faire paraitre.

 Nous sommes invités à rentrer dans la salle de projection, pendant presque 1 heure et demi, le PDG, le service paye, le service ressource humaine, des services obscured… se sont succédé pour parler des résultats de l'année.
Ce fut intéressant, il a plus eu des interventions naturelles et même drôle que des monologues assommants. En y repensant, la journée aurait été suffisante à partir d'ici. Je me serais bien épargnée le reste.

Les organisatrices de l'évènement on fait appel à une entreprise événementielle qui nous propose un jeu de piste à travers la ville… En équipe… Je suis terriblement mitigée, je ne suis vraiment pas friande de ce genre de concept. La nature humaine se révèle sous une forme que je n'arrive plus à suivre lors de ce type d'activité …

J'ai envie de partir.

Nous finissions le jeu à 13h, j'ai faim. Le jeu ne m'a pas plu. La moitié de mon équipe s'est mis à courir pour espéré gagner. Je suis restée derrière avec le vieux qui a mal aux genoux.
Nous passons enfin à table, la jeune femme du porte-manteau me rejoins dès que nos yeux se croisent, nous débriefons l'après-midi. Je suis rassurée qu'elle aussi a eu du mal à trouver sa place. Nous échangeons pendant tout le repas, heureusement d'ailleurs car le reste de la table se connaissait depuis tellement longtemps qu'il nous était impossible de participer aux conversations.

 Un point positif. L'on m'a rapporté que mon chef charpente à demander explicitement au chef des chefs de me garder avec lui.
Je suis adoptée.

Ma journée se termine en musique avec une séance d'essaie au Roller Dance et un bal dégenré.
Je rentre à 1h du matin, tellement épuisée que je ne prends pas la peine de retirer mes lentilles. Je me réveillerais les yeux pleins de larmes sèches collants mes paupières.

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Cent quatre vingt huitième articleWed, 14 Dec 2022 20:39:00 +0100Wed, 14 Dec 2022 20:39:00 +0100http://school-day.cowblog.fr/cent-quatre-vingt-huitieme-article-3280970.htmlShcool-Dayhttp://school-day.cowblog.fr/images/2/tumblro3bm8dVDPC1swqc4eo1500.jpg
14 Décembre

Je me rends assez vite compte du moment où j’aime mon travail, tout se joue au réveil. Je ne traine pas au lit et je ne reporte pas indéfiniment mon alarme.
Je prépare soigneusement mes affaires pour le lendemain.
Même durant la journée je le ressens, cette petite différence. Le bonheur au travail.
Le détail qui change tout, c’est mon téléphone, je le pose le matin et ne le regarde que le midi, voir seulement à la fin de la journée.
Depuis le mois d'aout dernier j’attends de retrouver une entreprise qui me fasse cet effet.

 Il a plu presque toute la journée, mes gants fusionnaient avec mes mains glacées, plus le temps passait et plus je sentais ma manche s’humidifier le long de mon avant-bras. Mais je suis tellement fière de se qu’on a monté aujourd’hui.

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Cent quatre vingt septième articleTue, 13 Dec 2022 19:51:00 +0100Tue, 13 Dec 2022 19:51:00 +0100http://school-day.cowblog.fr/cent-quatre-vingt-septieme-article-3280969.htmlShcool-Dayhttp://school-day.cowblog.fr/images/2/tumblro5hps54wAC1rg15vyo1500.jpg

13 Décembre

J'ai une fatigue satisfaisante. Je suis partie tôt ce matin, je suis rentrée tard.
J'ai retrouvé mon chef sur ladite air d'autoroute. Je suis arrivée en avance, il est arrivé en retard. Direction Nantes centre pour l'intervention. « Il y a des fers à couper au chalumeau » m'a-t-on dit.
Arrivé sur place, mon chef se plaint à plusieurs reprises :
« -Quelle bagnole de merde, je pourrais pas avoir un vrai camion ? Sérieux !
-Putain on va jamais pouvoir monter le chalumeau, je suis pas là pour me péter le dos !
-Putain c'est gelé, j'ai pas envie de me peter une jambe moi !
-Putaaaain ils sont vraiment trop con les mecs je te jure ! »
Ca a duré toute la matinée…
Il fait froid, nous sommes sur le toit du futur centre commercial et tout est couvert de givre. J'ai peur de tomber alors je marche avec parcimonie.
Bon an mal an, nous arrivons à retirer les pieds temporaires sous la charpente. Mon chef est excédé, il se plaint, se plaint, se plaint… Je suis de mon côté déjà lasse de lui, rester avec lui jusqu'à Noël sera long et l'été est encore si loin.

Nous nous sommes arrêtés manger dans un restaurant ouvrier avant de rejoindre une autre équipe sur un chantier de charpente. Je suis intérieurement toute excitée a l'idée de faire enfin du levage.

14h, Nous arrivons sur le chantier de charpente pour renforcer l'équipe déjà sur place. Mon chef se plaint de sa matinée, mais ce qui m'agace le plus c'est son "Je". Il parle toujours à la première personne, comme s'il était seul ce matin. Je, je, je. Je ne l'apprécie plus du tout.
Le chef d'équipe charpente a plus de charisme et parle moins… Mon chef se plie rapidement à ses indications et l'envoi tracer plus loin.
Moi je reste avec le chef charpente. Et la…. Je suis aux anges, j'adore.
L'après-midi est beaucoup plus agréable, ce chef ne se plaint pas, ce chef dit "Nous", ce chef souris.
Mon cerveau hurle de désire pour rester avec lui.

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Cent quatre vingt sixième articleMon, 12 Dec 2022 23:07:00 +0100Mon, 12 Dec 2022 23:07:00 +0100http://school-day.cowblog.fr/cent-quatre-vingt-sixieme-article-3280968.htmlShcool-Day

12 Décembre

J'avais presque oublié ma résolution vieille de plus ou moins 24h. J'aimerais bien tenir au moins un mois. On verra ce que le quotidien en dit. Prévenu vendredi dernier à 16h30 par mon service ressource humaine j'étais attendu ce lundi matin pour une formation « Travail en Hauteur et port du Harnais » à une petite dizaine de minutes en voiture de chez moi. Mon réveil sonne à 6h30, le temps de m'interroger quelques secondes sur l'utilité d'aller à la réunion de chantier du lundi, je me rendors considérant ma présence non indispensable.
Je me tourne et re re tourne entre mes multiples oreillers pour en savourer la chaleur et la douceur avant de me résoudre à me préparer.
Ne sachant pas si la majorité du temps de la formation sera en extérieur ou en salle, j'enfile mes vêtements spécials hiver fraichement acheter le week-end dernier. Des chaussettes de chasseur, sweatshirt et legging en laine sous le bleu de travail.
C'est le moment de tester le confort au mouvement. Un café, un bol de céréales, quelques SMS, gratter le parebrise, compatir à ma batterie qui tousse chaque matin, je croise les doigts pour ne pas avoir de problème cet hiver.

Je trouve le centre de formation dans la zone industrielle voisine, en me garant je remarque les yeux des fumeurs tournés vers mon véhicule. Mes joues en rougis, on me regards, que des hommes, ils ont vu que j’étais une fille ? Il me juge ? Bon sang arrêtez de regarder vers moi. Tu paniques, calme-toi, tout le monde s’en fou ok ? J’espère que la journée va bien se dérouler.

Aussitôt sortie de mon véhicule, un homme en blouson haute visibilité orange m’interpelle :
« -Travail en hauteur ?
-Oui chef !
-Ton formateur est devant à la machine à café, celui avec un bonnet
-Ok ça marche, merci »

Je m’approche de l’homme à bonnet et aussitôt :
« Travail en hauteur ?
-Oui chef
-Tiens un jeton pour un café
-Oh ! Super merci ! »

Je ne me fais pas prier et me prends un café court à la machine.
Un jeune homme aux lunettes en cul de bouteille et cheveux frisés me regarde fixement en sautillant sur place.
« -Je t'ai passé devant ?
-Non non enfin non c'est bon je peux attendre…
-Sûr ? Je me sers ?
-Oui oui allez s'y, enfin vas-y… »

Il me vole un sourire de sympathie, mon café servi je me pose contre le mur, le même garçon prends son café et s'arrête relativement loin pour que je puisse l' ignorer mais, suffisamment proche pour qu'il entende si je commence à lui parler.
Ces personnes m'attendrissent, elles sont si simples à comprendre. Je décide de répondre à son envie de parler :
« -Ça va ?
-Oui ! Ça va et toi ? J'ai super froid…
-Haha oui ça se voit.
-J'étais ici la semaine dernière déjà, pour habilitation électrique et toi tu vas faire quoi ici ? Moi je suis en travail en hauteur
-Moi aussi
-Toi aussi ? Moi je travaille pou..
Le formateur à bonnet crie pour se faire entendre jusqu'au coin fumeur ce qui me couvre la suite de la phrase.

«Travail en hauteur vous me suivez on va à l'étage ! »
Je ramasse mon sac à dos et suis le groupe qui s'est formé derrière le formateur, en pénétrant dans la salle je vise le premier rang, mais une femme prend la place au même moment. Oh il y a une femme, trop bien. Je me place derrière elle, mes yeux se perdent sur ses cheveux, ils sont si épais, surtout grisonnant, je n'ai pas bien vu son visage, elle est si âgée que ça ?
Lors du tour des présentations ma question est très vite élucidée. 86, ce qui lui fait 36 ans.
Je reste la benjamine jusqu'à ce qu'arrive le tour du jeune garçon de la machine a café, 2001. C'est fou, les gens nés en 2000 sont déjà en âge de travailler, même les 2004. Je comprends mieux la réaction de certain de mes collègues quand je suis arrivée dans le monde professionnel.
La formation commence par un monologue sur la prévention des risques. Je ne parle pas trop en début de séance, mais le silence lourd qui suivent les questions ouvertes du formateur me frustre. Je craque et je commence à faire l'idiote :
« -Quels est le danger du travail en hauteur ?
-La mort ! »
Mes interventions font rire le groupe, mais je n'arrive pas à percevoir si mon engouement plait au formateur ou s'il préférait s'écouter parler. Quoi qu'il en soit la matinée passe et je rentre manger chez moi au vu du temps alloué pour la pause déjeuner. Chez moi, je réchauffe ma gamelle et mange écroulée sur le canapé le téléphone à la main.

L'après-midi, nous sommes dehors à escalader un échafaudage. Le but, monter 3 étages en gardant toujours une longue accrochée.
L'exercice est long étant donné qu'il ne se pratique que deux par deux.
Je vois mes camarades d'une journée trembler de froid. Je m'étonne à ne pas souffrir autant qu'eux. Première raison est que j'ai eu le temps de m'acclimater en un mois, deuxième raison, j'ai fait le meilleur des investissements dans mes achats 100% laines.
Merci, chaussettes à 9 euros la paire, après réflexion peut être que j'irai en racheter.
Le formateur baisse la tête sur son téléphone… Et ne regarde que partiellement les personnes qui passent. Cela m'attriste, je ne comprends pas le but de la manœuvre…
Et surtout, je constate que tout le monde n'est pas habitué à ce type de structure ou d'équipement. Les observer me projette sur moi-même des années en arrière. Je me surprends à penser : « J'ai appris des choses quand même »
Une fois tout le monde passé, nous retournons en salle, je sens un pas enthousiasme chez mes camarades à l'idée de rentrer au chaud.
Nous finissons par un questionnaire validant ou non la formation. A la fin du temps imparti le formateur corrige devant nous et repose les questions aux personnes, qui, je devine n'ont pas les 7 points sur 10 minimum pour valider la journée.
Je suis impressionnée. Est-ce du au prix de la formation ou est-ce la compassion de monsieur au bonnet ? Jusqu'à la fin j'aurai eu du mal à le cerné.

 Je reprends mon véhicule, pour rentrer quand j'aperçois sur la chaussée le couvreur du groupe. Je le klaxonne en baissant ma fenêtre :
« -Tu as besoin d'être déposé ?
-Saint-Nazaire ?
-Monte ! »
Heureux comme tout il monte avec moi.On en profite pour raconter nos vies, il est marocain, il est arrivé il y a 3 ans en France et oh surprise ! Il a d'abord été en Alsace.
«-Strasbourg ! Mon dieu que c'est beau !
-Ah tu es de là-bas ?
-Non du tout, mais j'y suis restée un an et … j'ai tellement aimé, j'ai hésité à y retourner
-Pourquoi tu n'y retournes pas maintenant ?
-C'est une bonne question »

Avant de le déposer à la gare je récupère son numéro, toujours bon d'avoir le numéro d'un couvreur dans son téléphone.
Arrivée chez moi j'appelle mon chef :
« -Allo Benji ? Je ne te dérange pas ?
-Non non j'allais quitter le chantier
-A yes, tout s'est bien passé ?
-Haha tu images que rien ne s'est passé comme prévu ! Je suis allé aider une équipe à Ouest France, donc finalement on va bien à Primark tout les deux demain, on coupe un truc vite fait et après on rejoint une autre équipe à Totale. Ça marche ?
-Yes aucun souci, je te rejoins chez toi demain matin du coup ?
-Ouais rendez-vous sur l'air de Covoituage de Savenay demain matin, 7h15, ça marche ?
-Ouais ouais aucun problème !
-Yeeees, bon, bonne soirée alors à demain ! »

Il avait l'air de bonne humeur, j'espère qu'il sera pareil demain et toute la semaine.
Je vérifie l'adresse et le temps de trajet pour aller à Savenay, 30 min de route, départ conseillé 6h40, je vais partir de chez moi à 6h30… Ça sera mieux. Je ne regrette pas d'être restée généreusement au lit ce matin.
Je vais devoir partir de chez moi tout les jours à 6h30 et rentrer pour j'espère avant 19h. Je regarde rapidement si dormir chez Claire me faciliterai la vie : 20min. Je réfléchi.
C'est 10min de moins et une bonne raison de la voir, je lui écris pour lui demander si elle serait d'accord de m'ouvrir son lit.
Avant même sa réponse je prépare un sac : slip, pantalon de secours, chaussette, t-shirt… Une ou deux nuits ça serait sympa, me dis-je en contemplant mes caleçons de boulot. Je devrais faire un gratin… Pour lui ramener … Il y a aussi une bouteille de bière à elle dans le frigo, je ne devrais pas l'oublier, on est quel jour ? Lundi ?
Mardi nuit ? Non mercredi nuit ça serait bien, une nuit sur deux c'est bien ? C'est quand déjà piscine pour elle ?
Avant de me perdre dans mes pensées je m'empresse d'écrire ces mots et préparer ma gamelle, puis me laver, aller au Derby, me relaver, manger, dormir, demain, travail...



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Cent quatre vingt cinquième articleSun, 11 Dec 2022 12:26:00 +0100Sun, 11 Dec 2022 12:26:00 +0100http://school-day.cowblog.fr/cent-quatre-vingt-cinquieme-article-3280967.htmlShcool-Day
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11 Décembre 2022

Il y a 12 ans, j’ai ouvert ce blog et j’y ai écrit mon quotidien. Il a toujours été dans un coin de ma tête, jamais je ne l’ai oublié et jamais je n’oublierai cette tranche de ma vie, le début de la fin de mon adolescence. Je me trouvais laide, molle, imparfaite, maladroite, grosse. La description personnelle de tant d’adolescente.

12 ans, cela me parait énorme. En feuilletant les pages dématérialisées de ce blog, des souvenirs me sont revenues, mes obsessions m’ont sauté au coup et m’ont arraché un sourire de compassion.

J’ai l’impression de ne pas être la même personne qui écrit aujourd’hui que celle qui a écrit il y a 12 ans. Tant de choses ont passé, tant de joies, tant de larmes, tant d’amours, tant de voyages.

Avoir glissé ici comme on retombe sur son journal intime lors d'un déménagement, m’a bien sûr donné envie de recommencer à écrire. Le plaisir de tapoté frénétiquement sur mon clavier ces phrases qui s’écrivent dans ma tête au fil des descriptions à travers mes yeux qui contemplent mon monde.

 Quand je me replonge à cette époque, écrire a eu énormément d’effet bénéfique sur moi. J’appelle d’ailleurs ce blog ma thérapie, écrire m’a permis de relativiser sur énormément de choses et de me pousser à réfléchir avant d’agir.

En ai-je besoin aujourd’hui ? Vais-je arrivé à tenir le rythme ? Comment ne pas prendre l’exemple d’Anais Nin ? (Note à moi-même finir au moins un de ses romans avant de la citer… )

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Cent quatre vingt quatrième articleSun, 02 Aug 2015 11:41:00 +0200Sun, 02 Aug 2015 11:41:00 +0200http://school-day.cowblog.fr/cent-quatre-vingt-quatrieme-article-3274256.htmlShcool-Dayhttp://img11.hostingpics.net/pics/221407tumblrnkh25yWEI51st9wsko1400.jpg
 15 juillet

 8h du matin,  et j'ai tellement bien dormi. Contrairement à la nuit dernière où je ne pensais qu'à la haine qui me consommait l'esprit, là,
je savoure la nuit courte et chaude que je viens de passer.

 Je me décolle du corps chaud de... ma copine?  J'attrape mon paquet de cigarette avant de me faufiler à l'extérieur de la maison.  Je marche lentement, la clope aux lèvres le long des chemins entrelacer entre les petites maisons de vacances. Je lève le visage vers le soleil matinal, il chauffe doucement mon teint fatigué d'extrême contrainte quotidienne.

 J'inspire, j'expire la fumer de tabac.  Hier soir,  j'ai craquée. Je me suis énervée, je me suis emportée. Alors je me suis précipite sur elle,  tremblantes, nous nous sommes embrassées encore et encore.  Sur le canapé, l'écran de la télévision allumée comme seul témoin, j'ai passé mes mains sur son corps. Les siennes dans mes cheveux, l'oreille collée à sa bouche attentive à ses gémissements de plus en plus intenses au fil de mes gestes descendant au niveau de son intimité. On s'est aimé.

Nue comme des vers, après nos corps, se sont nos âmes que nous nous sommes ouvertes l'une à l'autre.  J'ai à me pardonner moi aussi.  Je n'étais pas assez présente,  je ne disais plus que je l'aime.  Et je n'étais pas assez là pour lui montrer comme il l'aurai fallu. Elle m'a dit qu'elle regrette d'avoir manipulée cette pauvre fille et me rassure qu'elles n'ont pas couché ensemble.

Comment puis-je encore lui faire confiance….Haha….Je me suis bien fait avoir cette fois…

21 Juillet
J'ai eu beaucoup plus de mal à refermer la valise ce coup si.
Moi qui suis, si responsable d'habitude, là, je n'ai pas su résister aux terribles tentations que sont les soldes.
Je commence à me pouffer de rire à cheval sur ma valise qui vomit littéralement mes excès de fashion:

« -Hey ! Au lieu de glander viens m'aid…»

Ma dulcinée n'est même pas à 1 mètre de moi, le visage rivé sur son téléphone portable.

Si proche physiquement et pourtant elle me parait si loin. A l'autre bout du monde. Avec une autre plutôt qu'avec moi.

Toute la semaine ça n'a été que ça. Mon cœur qui bat quand elle dit aller faire un tour pour téléphoner à "une pote", mes entrailles qui se tordent quand elle envoi des texto sous la table pendant nos dîner en tête à tête.

« -Hey.

-Oui bébé ?

-Humm, je crois que ça va que…

-Hum ?

-Enfin…

Elle s'assied au sol près de ma valise prête à rendre l'âme.

-Parle-moi.

-Je.

-Oui ?

-Je pense que tu peux lui dire que tu es libre.

-Hein ?

-A ta policière, ou toutes les autres, je m'en fiche à présent.

-Mais il n'y a que toi que j'aime.

-Nan, j'ai perdu un truc.

-Quoi ?

-La confiance que j'avais en toi.

-Mais bébé nan ! J'ai fait une bourde mais c'est fini !

-Une fois deux fois, ça finira par se reproduire encore et encore !

-Nan !

-Ecoute ! Tu es allé voir ailleurs parce que je vends mon âme à mon taf'. Au point de te faire passer après ! Cette année je passe deux voire trois concours et le CAP ! Je serai encore MOINS présente!
Et surtout….Je ne supporte pas de m'interroger et me torturé de jalousie quand je te vois en permanence sur ton fichu portable !

-… Je t'aime.

-Raaah laisse tomber ! »


On a fini par mettre les vêtements en plus dans des cabas, la voiture enfin chargé, 
nous partons enfin.

Fini les vacances, fini la dernière petite bulle que je me suis accordé avec elle. Fini mon amour

Adieu mon amour.

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Cent quatre vingt troisieme articleFri, 31 Jul 2015 20:08:00 +0200Fri, 31 Jul 2015 20:08:00 +0200http://school-day.cowblog.fr/cent-quatre-vingt-troisieme-article-3274244.htmlShcool-Dayhttp://img15.hostingpics.net/pics/605306tumblrmpe52brcTP1qz7t0xo1500.jpg
14 juillet

Il est 4h du matin. Je me tourne et retourne dans le lit.  Prenant garde à ne pas la frôler.
Mais surtout ne pas m'énerver.  Parce que les idées fussent dans ma tête. Tellement de mensonges se sont révélés. Quand elle disait être au taf' c'était faux. Quand elle disait téléphoner à son père c'était faux.  Quand je lui ai confié les larmes aux yeux que j'avais peur qu'il se passe quelque chose entre elles, cette traîné à oser me dire en me caressant le visage. Qu'il n'y a que moi.  Qu'elle m'aime et que....Aaaah! J'ai tellement de haine de rancoeurs, de violence ! Qu'est-ce que j'aimerais lui coller un poings dans la  figure!! Aux deux!
À cette punaise de grosse!  Et à cette pute de lesbienne!!
Une grosse!  Une grosse!!  Et moche!  Moche!!  Aaah!  Je sers les poings pour ne pas craquer de rage.  Je finis par me glisser en dehors de la couette.
« -Humm?  Bébé?
 -Ne m'appelle pas comme ça!  Dis-je en serrant les dents.  
-Chou...?  
-Pas comme ça non plus!
-Comment alors...  
-Ca c'est ton problème.
 En sentant le matelas se relever par l'absence du poids de mon corps elle relève la tête brusquement
 -Tu vas ou?!  
- Fumer une clope. Ça va me calmer.
 -.... »
À l'extérieur,  en peignoir et assise sur les marches la clope au bec.  
Je suis face à face aux ténèbres.  J'entends au loin des feux d'artifice.
 « -Joyeux 14 juillet. »
Me chuchote à moi-même.  Je fixe mes cendres tombé peu à peu à mes pieds nus.
Je me sens comme les restes d'une bûche qui s'est embrasé trop vite. Il ne reste de moi que des braises. La dernière fois que je me suis autant emporté remonte à si longtemps...
Moi si calme, si posée, si silencieuse j'ai hurlé et hurlé encore. J'ai mal. J'ai tellement mal...  
Mes larmes se mêlent à la cendre froide de ma cigarette.

14 juillet matin.
Je me suis finalement endormie avec mes écouteurs, ce qui me fait sursauter quand je distingue le visage de ma ... ex petite amie au-dessus du mien. Je suis au bord du lit à telle point que je manque de tomber.
«-Ne m'approche pas comme ça. Lui dis-je sèchement  
-Je...  je voulais notre bisous du matin...
Alors pourquoi tu ne demandes pas à ta grosse!?  Hurlent mes poings.  
-Ne!  ... Ne m'énerve pas dès le matin s'il te plaît. »
J'enfile des vêtements, tentatrice dans l'âme je prends soin je me courbé et passé lentement mes habilles.  
Regarde!  Regarde ce que tu as perdu. Une superbe nana bien foutu et sexy.
Ta grosse ne ressemblera jamais à ça! Crient à leurs tours mes fesses galbées et mes petits seins.

Dans la cuisine, je me sers une tasse de café et un bol de céréale complète et du flocon d'avoine. Mon seul aliments pour la journée.  Je dois encore perdre du poids.
Plus pour elle mais pour moi. De toute façon j'ai maintenant compris que c'est les bourlés qui l'excitent.
Quand on parle du loup,  la louve pénètre dans la pièce.
Son teint tombe en ruine quand elle voit que, contrairement à d'habitude je n'ai pas tout installé. Je n'ai pas sorti ça tasse préféré avec ses trois sucres,  je n'ai pas disposer en rond ses biscottes sur une petite assiette. La confiture n'a pas été préalablement sorti du frigo pour ces petites mailles sensible au froid, et je n'ai pas disposé de fruits à sa porter parce que je ne me préoccupe plus de son équilibre alimentaire. 
Elle s'assoie silencieusement de l'autre côté de la table.
Réfléchissant à ce qu'elle peut bien manger.  Elle n'a jamais été du matin. Finalement, elle installe elle même sa tasse,  non pas sa préféré parce qu'elle ne prends pas la peine de regarder dans le lave vaisselle, et se contente de café et biscuits de goûter.  
En trempant le premier biscuit fourré chocolat dans le café, elle explose en sanglot quand celui-ci s'écroule au fond de la tasse.  À deux reprise je lui demande ce qu'il lui arrive,  mais n'ayant pas plus d'information que des reniflements je me tais.
 Déjà repu je reverse ma mixture de régime à moitié entamé dans le paquet de céréale que son père m'avait acheté quand il a appris que je faisais attention à ma ligne.  S'il savait que je ne suis, non plus au régime, mais que je me sous alimente de dégoût....  
Il serait déçu, triste.  Et s'il apprenait que je quitte sa fille... Elle ne se rend pas compte la chance qu'elle à d'avoir un père aussi formidable.  Il va vraiment me manquer.
Je m'enfuis loin des larmes, et rassemble les affaires de bain.  Nous partons ce matin.
Tôt pour pouvoir rejoindre les parents de mon...ex pour déjeuner.
Crotte, je ne veux pas manger...  une fois par jour me suffit. Je manque de m'écrouler mais je m'en fiche.

Sur la route, des pensées morbides m'éloigne de ma concentration. Si seulement je pouvais cracher la bagnole. Nous prendre un arbre, une voiture, un camion peu m'importe. Crever juste crever.
Nous sommes silencieuses dans la voiture, hypnotisé par des kilomètres de champs jaunies je lutte pour ne pas dérailler du cerveau. Je finis par lâcher :
«-Pourquoi tu as pleuré ce matin?  
-Ça me fait chier dans être venu là avec toi.
»
 Merde hein. Flûte zut et crotte. Pu... naise.
Nous arrivons enfin à destination. Un semi-camping semi-village. La maison de ses parents nous accueille le portail grands ouvert.
Épuisée, je manque de rater mon premier pas sur le sol. Je me reprends vite et me dirige vers l'entrée de la maison où son adorable père m'ouvre grand les bras,  la mère derrière m'offre un beau sourire.
L'air de la campagne à l'air de lui faire un bien fou.  Après une installation rapide,  je préviens que je  vais me reposer un petit peu.  Le voyage m'a sérieusement épuisé.  
Dans la chambre je me planque sous la couette, au chaud et je prends soin de mettre un petit peu de musique pour me d'étendre et un ibuprofene pour mon crane. N'ayant pas d'eau à proximité je l'avale tel quel mais il reste coincer dans ma gorge.  
Je n'ai pas le courage de me relever pour de l'eau, tant pis, ça n'est pas insupportable. Il finira par se dissoudre.

Quelques minutes plus tard, mon ex entre dans la chambre et s'allonge sur moi un paquet de chips dans les pattes.  
L'odeur me monte au coeur.  
Dans un premier temps je ne dis rien. Mais mon énervement monte, je m'engloutie encore plus sous la couette.  Au fil des chansons elle se colle plus, et passe ses mains dans ma nuque et mes cheveux. Plus ça va et plus ça m'énerve.
« -Arrête.
-Hein?
-Arrête ça.  
-J'entends pas tu parles dans la couette.  
Je libère ma bouche et lui sort méchamment:
-Arrête de me toucher ça m'énerve! »
Un silence, puis je l'a sens s'éloigner. Avant que la porte ne claque, elle lance un « je fais des efforts. S'il te plaît... »
Mon cachet et toujours bloquer tous comme ma tête dans les draps. J'ai envie de fumer.

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Cent quatre vingt deuxième articleSat, 25 Jul 2015 12:05:00 +0200Sat, 25 Jul 2015 12:05:00 +0200http://school-day.cowblog.fr/cent-quatre-vingt-deuxieme-article-3274165.htmlShcool-Day 

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13 Juillet

Hahahaha....Aller rigole! Rigole de ta connerie! Rigole de ta naïveté!  Rigole de ta pauvre posture idiote que tu es! Ca n'était pas de la jalousie non! C'était tout simplement véridique! Regarde tu l'avais pressenti! Tu as préféré regarder ailleurs parce que tu en as tout simplement pas le cran! Autruche de cocu de mes cou......!!!! Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa! Mon cerveau hurle, mes poings se serrent et mes dents se grincent entres elles.  Qu'est-ce qu'elle a, à pleurer à mes pieds cette pute ?!
«Je t'en supplie pardonne-moi!»
Crie-t-elle en sanglot. Pardonner!? NON! NON! ET NON!  J'ai tellement de haine, tellement de rage! Elle me dégoûte, toutes ses jolies phrases, toutes ses petites attentions.  MENSONGE ! TOUT EST MENSONGE!!! CETTE MONSTRUEUSE GAMINE PROFITAIT DE MON ABSENCE POUR SE TAPER CETTE POLICIERE DE MES....!!!! HAAA!
«-LACHE-MOI !!
- Nan....Je veux pas que tu partes! Pas comme ça! Je suis désolée....J'ai fait une erreur....
-UNE EREURE!? UNE EREURE DE QUOI?! UNE EREURE D'AVOIR VOULU TE FOUTRE DE LA GUEULE DE DEUX MEUFS EN MEME TEMPS?! UNE EREURE DE L'AVOIR BAISEE PENDANT QUE J'ETAIS PAS LA?!  
-On a rien fait....je t'assure.... sanglot-elle encore
-TU EMPESTES LE MENSONGE!! LAISSE-MOI PARTIR!!
-Nan...Chou....
-NE NOUS DONNES PAS LE MEME SURNOM PUT....BON DIEU!!
-S'il te plait rentre avec moi.....
-TE FOUS DE MA GUEULE! RELIS UN PEU TES MESSAGES!!! CES "JE TAIME", CES "TU ME MANQUE"!!! CES "JAI ENVIE DE TOI"!!! ELLE T'A MEME ENVOYER DES PHOTOS D'ELLE A POILE! ET PUTAIN POUR UNE MEUF QUI FAIT DU SPORT SIX HEURES PAR JOUR ELLE EST SACREMENT MAL FOUTU!  Ma voix se raille de rage MENTEUSE!! PUTAIN DE LESBIENNE!! 
-Je le pense pas en lui disant tout ça...
-AH BON?! ALORS TU LUI MENS A ELLE! C'EST TOUT AUTANT DEGEULASSE!  Je n'arrive plus à me contenir SALE PUTE NE M'APPPROCHE PLUS! TU AS UNE PETITE AMIE DE SECOURS NAN!? ALORS VA TE FAIRE NIQUER!!!
-Elle est encore vierge....Et c'est pas elle que je veux...C'est toi....
-C'EST PLUS MON PROBLEME! LACHE MOI!!
-Nan.....Pitié.... Je me sentais seule....
-TU TE SENTAIS SEULE?! ET QUAND JETAIS LA AUSSI TU TE SENTAIS SEULE?! TU LUI TELEPHONE QUAND JE SUIS LA!! TU LUI ENVOIE DES "JE TAIME" QUAND JE SUIS LA!!! TU LUI AS ENVOYE UN MESSAGE JUSTE APRES QUE JE T'AI BAISER CE MATIN!!!!!  PAUVRE PUTE!!! »

Je me libère de ses bras d'un grand geste lui faisant perdre l'équilibre. Elle tombe en arrière. Je n'ai même pas le réflexe de la retenir et la regarde tomber sur le coccyx.
Mes pieds s'éloignent le plus vite possible de l'épave de notre amour. 

Je fais un mètre, deux mètres, puis craque sous le poids de mes larmes. Je m'effondre sur le bord de la route.
Criant de tristesse.

 J'entends des pas courir jusqu'à moi « Je peux laisser dans cet état. » Elle me sers, sers encore, si fort qu'elle m'en écrase le crane. Et je pleure encore....Elle aussi.

 Et maintenant? Je ne suis pas partie. Je suis dans sa chambre, en pyjama à fumer clope sur clope et à écrire ma...rage? Je ne sais pas si c'est de la rage. Je me convaincs que plus jamais je ne l'embraserai, plus jamais je lui ferai confiance. Je... pfff.  T'es qu'une paumée. On va passer une semaine en tête-à-tête dans une maison de campagne.  Cette monstrueuse semaine de vacances que j'ai planifié pour nous deux. Parce que je sentais son amour s'éteindre. Sept jours pour lesquels, j'ai rempli ma valise de sous-vêtements sexy et perdu sept kilos en un mois pour la séduire sur le bord de la piscine. Tous les jours j'allais courir pour me tenir jolie. Tous les jours je me disais comme une pauvre conne "Il faut que tu sois superbe!" "Il faut que tu sois mieux foutu que l'autre !" MAIS SUIS MIEUX FOUTU QU'ELLE ET SES SEINS QUI PENDENT A MEME PAS 20ANS!!  Je recraque, je repleure.

Mon cœur, mon amour, Je t'ai aimé, j'ai peut-être toujours eu du mal à le dire. Mais je faisais du mieux que je pouvais pour te le montrer. J'ai peur de cette semaine perdue au fond des champs que nous allons passer. Parce que je sais que jamais je ne te pardonnerai. Jamais plus tu ne toucheras mon cœur.

J'ai plus de clope.....Il y a un tabac près de la gare, je lui ai promis que je ne fumerai pas pendant nos vacances mais je m'en cogne. J'enfile des vêtements lui appartenant. Au moment où je descends les escaliers et m'apprête à sortir,
elle surgit de derrière la porte.

«Merci. 
-De? 
-D'être resté. 
-Humm, je vais au tabac.  
-Je t'accompagne.
-Nan ça ira.
-J'ai peur que tu partes.
Je lâche un long soupir.
-Bon, dépêches-toi de poser t'es affaires alors.»
Elle s'exécute avec vivacité et me colle au talon le long du chemin.
Quand elle est un peu trop près je m'éloigne. Quand sa main frôle la mienne je la glisse dans ma poche.
J'empeste le tabac froid. Je sais qu'elle n'aime pas ça. Et je m'en fiche. J'ai fumé jusqu'à m'en donner mal au crâne.

 Le tabac et juste en face de la gare oui.  Elle n'aurait pas été là...  peut-être que oui je serai rentrée.  Je n'arrive pas à savoir ce qui me retient exactement.

Le soir je n'ai pas mangé, à midi non plus. Je continue à perdre du poids et ça me plaît. Je me sens bien à jeun. Légère et fragile.

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Cent quatre vingt et unième articleTue, 30 Jun 2015 01:07:00 +0200Tue, 30 Jun 2015 01:07:00 +0200http://school-day.cowblog.fr/cent-quatre-vingt-et-unieme-article-3273921.htmlShcool-Day http://img15.hostingpics.net/pics/248338tumblrn7ft8sK97B1sbxkwko1500.jpg
28 Juin
Installée à cheval sur le dos de ma bien aimée.  J'étale  généreusement de la Biafine sur son dos, où le soleil n'a pas été très fair-play. Je trace du bout de mes doigts la crème en épousant les courbures de ses épaules.  J'alterne symétrie et massage intensifs sur la droite puis la gauche.  Je descends mes mains le long de ses hanches pour ramener ensuite la crème restantes bout à bout des vertébres de sa colonne vertébral. Quand sur mes paumes je sens la chaleur du coup de soleil resurgir, je rapplique de la pommade et masse encore, jusqu'à ce que le petit ronflement de ma compagne détendue se fait entendre.  Comme pour un chat, je continue plus doucement et arrête progressèrent pour ne pas la réveiller.
Je l'a fixe étalée de tout son long sur le lit de notre amour au féminin.

Jalouse?  Moi, jalouse?   Non,  fait lui confiance. C'est juste...  une autre fille avec qui elle passe son temps à envoyer des sms.  Des sms où elles s'envoient des photos, du matin au soir.  À cette policière sexy,  rousse aux cheveux longs et bouclées qui chevauche une grosse moto où mon petit corps n'est même pas équivalant au moteur de son gros bolide.  Cette fille passionnée de foot, basket, équitation et tuining. Cette fille qui a détestablement plus de points communs que moi avec ma bien aimée. Cette fille qui ne soupçonne même pas mon existence. Cette fille qui ne sait pas que c'est à moi que reviens de jolis "je t'aime" depuis presque deux ans. 
 Cette fille qui envoies des :
 "t'es bien foutu" 
"Tu es belle"
"Sexy"
"Tu me plais" 
À celle à que...  à la mienne....
Pourquoi, ma blonde à moi,  part se cacher pour lui téléphoner...  alors que je suis là...  alors qu'elle sait bien que nos moments ensemble sont rares et précieux.
Pourquoi depuis qu'elles se sont rencontrée, on fait plus de câlin? 
Pourquoi tout d'un coup sa libido c'est réveillée alors que je passai mon temps à attendre, à chercher et me faire traiter de nympho..... C'est....  vexant....  Notre couple en est venu au point que l'une est au toilette pendant que l'autre se lave les dents.
Évidemment qu'elle parait tellement plus nouvelle et séduisante, l'autre fille.  Elle ne l'a pas encore vu pleine période de menstruation en culotte en coton à Princesse Disney un dimanche matin...  elle n'a pas encore était malade dans son lit.  Elle n'a pas encore vomi de l'alcool un mauvais soir d'after work...   Elle ne passe pas son temps avec ses potes à faire la bringue, elle... Elle se maquille encore délicatement, elle. 
Elle choisit ses soutiens-gorges encore avec le souci du détail.
Oui d'accord, j'ai peur.  J'ai peur quand elles se voient seul à seul dans une maison vide.
 J'ai peur qu'elle l'a fasse plus rire que  moi.  
J'ai peur qu'elle la touche qu'elle l'embrasse.
 J'ai peur qu'elle lui donne du plaisir.
J'ai peur qu'elle cri pour elle.  
J'ai peur .... De la perdre.
Parce que cette sexy rouquine est la copine parfaite pour ma cavalière,
plus que je ne le serai jamais.
C'est donc vrai, la jalousie c'est juste du manque de confiance en soi...
 « Hummm … ? Bébé ?
-Oui mon cœur ?
-M'e suis endormi…
-Pas longtemps t'inquiète. »
Je lui caresse les cheveux du haut du crane en descendant sur les tempes. Elle me fait sa petite mimique de satisfaction :
« J'ai faim…
-Goûter ?
-Moui. »
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Cent quatre vingtième articleMon, 22 Jun 2015 16:41:00 +0200Mon, 22 Jun 2015 16:41:00 +0200http://school-day.cowblog.fr/cent-quatre-vingtieme-article-3273851.htmlShcool-Day

21 Juin
Je m'approche de ce petit groupe qui mange leur dîner sur les marches de la terrasse. Sandwich en main je m'approche du premier garçon pour lui faire la bise, le second, le troisième et puis la quatrième, une grande asperge qui visiblement ne m'apprécie pas du tout puisqu'elle lève la main avec un grognement.

Ce "ne me fait pas la bise",  ça n'est pas la première fois qu'elle me le fait. J'ignore pourquoi et ne comprends pas la raison.
Je m'éloigne en levant les épaules pour exprimer un je-m'en-foutisme totalement faux, car intérieurement cette pique me perce le cœur à une vitesse bien que déconcertante semble ralentir quand elle traverse le centre de ma bille de douleur, s'écoulant sur le parquet gouttes par gouttes de la terrasse au fur et à mesure que je m'éloigne du groupe :

« -Pourquoi t'a fait ça ?

-J'lui parle pas à celle-là.

-Pourquoi ?

…. »

Je n'entends pas la suite en m'engouffrant dans le bâtiment.

Aller, ravale ta fierté. C'est comme un anti douleur, suffit savoir l'avaler.

22 Juin
En me retournant, je contemple le chemin de cette année. J'ai chuté certes, mais me suis relevé. Cette route que j'ai choisie n'est, ni goudronné ni fléché, mais je continuerai à avancer. Parce que je l'ai promis à plus d'un, mais aussi parce que je suis, quoi que je fasse, une grande enfant qui déteste perdre.

Cette année, J'ai eu la joie de rencontrer énormément de personnes différentes. En bien comme en mal, j'ai vécu avec eux. Et je les ai vus changer aussi, en bien, comme en mal. Il y en a qui on laisser tomber, d'autre qui ont pris leurs places.

Et moi dans tout ça, je suis toujours là.

De l'espoir plein la tête malgré les coups bas et les désillusions.

J'attends ma prochaine session de cours avec mon nouveau formateur,  qui suivra par mon premier jour dans ma nouvelle boite, de nouveaux visages dans cette grande maison.

La vie continuera.

C'est peut-être parce que je reprends le temps de tendre l'oreille, mais je me sens en contemplation avec un grain de mélancolie.

A moins que ce soit le fait de recommencer l'écriture.


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