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20 Janvier
Elle est collée à moi, ma jambe coincée entre ses cuisses et mes bras entourent sa taille.
Je tente de trouver le sommeil dans ce, si petite espace qui m'est accordé entre ces trois adolescentes.
A mon dos, dors profondément "Sephora" comme j'aime l'appeler. Et qui lui va si bien. Elle m'émeut, à peine m'a-t-elle rencontré qu'elle s'est confiée à moi, m'a raconté ses problèmes espérant des conseils matures et attentionnés qu'elle voit en moi.
De l'autre bout du lit, la jeune qui nous a invités, celle qui pousse sa copine à être "sexy" pour moi. J'en glousse doucement. Pauvre gamine née dans une famille précaire, j'ignore ce qu'elle tente de trouver dans les joins qu'elle s'enfile par vingtaine dans une soirée.
J'ouvre les yeux pour vérifier l'état endormi de mon amoureuse, je sursaute quand je distingue son regard ouvert sur moi dans la pénombre de la chambre. L'idée qu'elle m'observe dans mon sommeil me refroidie un peu, mais c'est plutôt mignon, et surtout révélateur de ce qu'elle veut.
Je vois très bien ce qu'elle veut, à chaque fois. Chacun de ces regards sont clairements expressifs de ses désirs. Je dois au moins lui reconnaitre ça.
Alors d'accord, je veux bien lui donner. Ce qu'elle veut, ce qu'elle attend. J'ignore ce dont elle va faire de mon cadeau, si même elle le considère comme t elle. Je suis d'accord, pour lui accorder ça. Au moins ça.
Je commence par lui caresser les hanches doucement, pianotant de chacun de mes doigts. Attentive à ses réactions je fais glisser ma main le long du ventre, remonte sur la jambe puis descends le long des cuisses en douceurs, lentement. Rien que ces petites caresses accélère son pouls, l'a fait trembler de chaleur et respirer, fort, fort de plaisir. Est-ce parce qu'elle est réellement amoureuse de moi ? Ou n'est-ce que ses pulsions d'adolescentes qui ne peuvent plus d'attendre ?
Je me glisse plus bas, pour atteindre sa poitrine. Elle attrape ma tête et passe ses mains dans mes cheveux serrant et desserrant ses doigts dans mes mèches courtes, tandis que je joue de ma langue sur son sein.
Elle tremble, je la sens trembler en sueur et gémissante. Je ne devrais peut-être pas faire ça. Elle ne me fait pas autant d'effet que j'ai l'air de lui faire. Je ne suis pas aussi amoureuse qu'elle, voir pas du tout. En réalité pas du tout.
Elle attrape ma main qui se baladait aisément sur son corps et la guide entre ses cuisses. Oh, je ne pensais pas faire ça maintenant, surtout pas entre deux de ces potes, que j'avais presque oublié.
Je lève la tête, pour voir ses yeux. Elle m'embrasse.
Le bout de mes doigts la caresse. Je la mords au cou au même moment où mes doigts rentre en elle.
Elle répète mon prénom.

Le lendemain matin j'ai raccompagné Sephora chez elle, laissant mon amoureuse et l'autre dormir.
Dans le métro, j'ai appelé chez moi :
« Maman ? Ca va oui, je rentre, je suis dans le métro. A toute suite, bisou. ».
Mes pensées s'envolent vers mes petites sœurs, elles me manquent tellement. Lundi je les vois, je les vois enfin. Je pourrais enfin les prendre dans mes bras tous les jours. Observer dans leurs yeux la petite vie sans drogue, ni sexe, ni violence qu'elles mènent. Je les aime tellement.

Je marche, pas à pas dans la neige parisienne, je veux...Je veux ? Je veux qu'on continue à m'aimer.