15 juillet
8h du matin, et j'ai tellement bien dormi. Contrairement à la nuit dernière où je ne pensais qu'à la haine qui me consommait l'esprit, là,
je savoure la nuit courte et chaude que je viens de passer.
Je me décolle du corps chaud de... ma copine? J'attrape mon paquet de cigarette avant de me faufiler à l'extérieur de la maison. Je marche lentement, la clope aux lèvres le long des chemins entrelacer entre les petites maisons de vacances. Je lève le visage vers le soleil matinal, il chauffe doucement mon teint fatigué d'extrême contrainte quotidienne.
J'inspire, j'expire la fumer de tabac. Hier soir, j'ai craquée. Je me suis énervée, je me suis emportée. Alors je me suis précipite sur elle, tremblantes, nous nous sommes embrassées encore et encore. Sur le canapé, l'écran de la télévision allumée comme seul témoin, j'ai passé mes mains sur son corps. Les siennes dans mes cheveux, l'oreille collée à sa bouche attentive à ses gémissements de plus en plus intenses au fil de mes gestes descendant au niveau de son intimité. On s'est aimé.
Nue comme des vers, après nos corps, se sont nos âmes que nous nous sommes ouvertes l'une à l'autre. J'ai à me pardonner moi aussi. Je n'étais pas assez présente, je ne disais plus que je l'aime. Et je n'étais pas assez là pour lui montrer comme il l'aurai fallu. Elle m'a dit qu'elle regrette d'avoir manipulée cette pauvre fille et me rassure qu'elles n'ont pas couché ensemble.
Comment puis-je encore lui faire confiance….Haha….Je me suis bien fait avoir cette fois…
21 Juillet
J'ai eu beaucoup plus de mal à refermer la valise ce coup si.
Moi qui suis, si responsable d'habitude, là, je n'ai pas su résister aux terribles tentations que sont les soldes.
Je commence à me pouffer de rire à cheval sur ma valise qui vomit littéralement mes excès de fashion:
« -Hey ! Au lieu de glander viens m'aid…»
Ma dulcinée n'est même pas à 1 mètre de moi, le visage rivé sur son téléphone portable.
Si proche physiquement et pourtant elle me parait si loin. A l'autre bout du monde. Avec une autre plutôt qu'avec moi.
Toute la semaine ça n'a été que ça. Mon cœur qui bat quand elle dit aller faire un tour pour téléphoner à "une pote", mes entrailles qui se tordent quand elle envoi des texto sous la table pendant nos dîner en tête à tête.
« -Hey.
-Oui bébé ?
-Humm, je crois que ça va que…
-Hum ?
-Enfin…
Elle s'assied au sol près de ma valise prête à rendre l'âme.
-Parle-moi.
-Je.
-Oui ?
-Je pense que tu peux lui dire que tu es libre.
-Hein ?
-A ta policière, ou toutes les autres, je m'en fiche à présent.
-Mais il n'y a que toi que j'aime.
-Nan, j'ai perdu un truc.
-Quoi ?
-La confiance que j'avais en toi.
-Mais bébé nan ! J'ai fait une bourde mais c'est fini !
-Une fois deux fois, ça finira par se reproduire encore et encore !
-Nan !
-Ecoute ! Tu es allé voir ailleurs parce que je vends mon âme à mon taf'. Au point de te faire passer après ! Cette année je passe deux voire trois concours et le CAP ! Je serai encore MOINS présente!
Et surtout….Je ne supporte pas de m'interroger et me torturé de jalousie quand je te vois en permanence sur ton fichu portable !
-… Je t'aime.
-Raaah laisse tomber ! »
On a fini par mettre les vêtements en plus dans des cabas, la voiture enfin chargé,
nous partons enfin.
Fini les vacances, fini la dernière petite bulle que je me suis accordé avec elle. Fini mon amour
Adieu mon amour.
L'amour de chair est un éternel recommencement...
Bon courage pour remettre çà...