School-Day

Thérapie clavier

Vendredi 31 juillet 2015 à 20:08

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14 juillet

Il est 4h du matin. Je me tourne et retourne dans le lit.  Prenant garde à ne pas la frôler.
Mais surtout ne pas m'énerver.  Parce que les idées fussent dans ma tête. Tellement de mensonges se sont révélés. Quand elle disait être au taf' c'était faux. Quand elle disait téléphoner à son père c'était faux.  Quand je lui ai confié les larmes aux yeux que j'avais peur qu'il se passe quelque chose entre elles, cette traîné à oser me dire en me caressant le visage. Qu'il n'y a que moi.  Qu'elle m'aime et que....Aaaah! J'ai tellement de haine de rancoeurs, de violence ! Qu'est-ce que j'aimerais lui coller un poings dans la  figure!! Aux deux!
À cette punaise de grosse!  Et à cette pute de lesbienne!!
Une grosse!  Une grosse!!  Et moche!  Moche!!  Aaah!  Je sers les poings pour ne pas craquer de rage.  Je finis par me glisser en dehors de la couette.
« -Humm?  Bébé?
 -Ne m'appelle pas comme ça!  Dis-je en serrant les dents.  
-Chou...?  
-Pas comme ça non plus!
-Comment alors...  
-Ca c'est ton problème.
 En sentant le matelas se relever par l'absence du poids de mon corps elle relève la tête brusquement
 -Tu vas ou?!  
- Fumer une clope. Ça va me calmer.
 -.... »
À l'extérieur,  en peignoir et assise sur les marches la clope au bec.  
Je suis face à face aux ténèbres.  J'entends au loin des feux d'artifice.
 « -Joyeux 14 juillet. »
Me chuchote à moi-même.  Je fixe mes cendres tombé peu à peu à mes pieds nus.
Je me sens comme les restes d'une bûche qui s'est embrasé trop vite. Il ne reste de moi que des braises. La dernière fois que je me suis autant emporté remonte à si longtemps...
Moi si calme, si posée, si silencieuse j'ai hurlé et hurlé encore. J'ai mal. J'ai tellement mal...  
Mes larmes se mêlent à la cendre froide de ma cigarette.

14 juillet matin.
Je me suis finalement endormie avec mes écouteurs, ce qui me fait sursauter quand je distingue le visage de ma ... ex petite amie au-dessus du mien. Je suis au bord du lit à telle point que je manque de tomber.
«-Ne m'approche pas comme ça. Lui dis-je sèchement  
-Je...  je voulais notre bisous du matin...
Alors pourquoi tu ne demandes pas à ta grosse!?  Hurlent mes poings.  
-Ne!  ... Ne m'énerve pas dès le matin s'il te plaît. »
J'enfile des vêtements, tentatrice dans l'âme je prends soin je me courbé et passé lentement mes habilles.  
Regarde!  Regarde ce que tu as perdu. Une superbe nana bien foutu et sexy.
Ta grosse ne ressemblera jamais à ça! Crient à leurs tours mes fesses galbées et mes petits seins.

Dans la cuisine, je me sers une tasse de café et un bol de céréale complète et du flocon d'avoine. Mon seul aliments pour la journée.  Je dois encore perdre du poids.
Plus pour elle mais pour moi. De toute façon j'ai maintenant compris que c'est les bourlés qui l'excitent.
Quand on parle du loup,  la louve pénètre dans la pièce.
Son teint tombe en ruine quand elle voit que, contrairement à d'habitude je n'ai pas tout installé. Je n'ai pas sorti ça tasse préféré avec ses trois sucres,  je n'ai pas disposer en rond ses biscottes sur une petite assiette. La confiture n'a pas été préalablement sorti du frigo pour ces petites mailles sensible au froid, et je n'ai pas disposé de fruits à sa porter parce que je ne me préoccupe plus de son équilibre alimentaire. 
Elle s'assoie silencieusement de l'autre côté de la table.
Réfléchissant à ce qu'elle peut bien manger.  Elle n'a jamais été du matin. Finalement, elle installe elle même sa tasse,  non pas sa préféré parce qu'elle ne prends pas la peine de regarder dans le lave vaisselle, et se contente de café et biscuits de goûter.  
En trempant le premier biscuit fourré chocolat dans le café, elle explose en sanglot quand celui-ci s'écroule au fond de la tasse.  À deux reprise je lui demande ce qu'il lui arrive,  mais n'ayant pas plus d'information que des reniflements je me tais.
 Déjà repu je reverse ma mixture de régime à moitié entamé dans le paquet de céréale que son père m'avait acheté quand il a appris que je faisais attention à ma ligne.  S'il savait que je ne suis, non plus au régime, mais que je me sous alimente de dégoût....  
Il serait déçu, triste.  Et s'il apprenait que je quitte sa fille... Elle ne se rend pas compte la chance qu'elle à d'avoir un père aussi formidable.  Il va vraiment me manquer.
Je m'enfuis loin des larmes, et rassemble les affaires de bain.  Nous partons ce matin.
Tôt pour pouvoir rejoindre les parents de mon...ex pour déjeuner.
Crotte, je ne veux pas manger...  une fois par jour me suffit. Je manque de m'écrouler mais je m'en fiche.

Sur la route, des pensées morbides m'éloigne de ma concentration. Si seulement je pouvais cracher la bagnole. Nous prendre un arbre, une voiture, un camion peu m'importe. Crever juste crever.
Nous sommes silencieuses dans la voiture, hypnotisé par des kilomètres de champs jaunies je lutte pour ne pas dérailler du cerveau. Je finis par lâcher :
«-Pourquoi tu as pleuré ce matin?  
-Ça me fait chier dans être venu là avec toi.
»
 Merde hein. Flûte zut et crotte. Pu... naise.
Nous arrivons enfin à destination. Un semi-camping semi-village. La maison de ses parents nous accueille le portail grands ouvert.
Épuisée, je manque de rater mon premier pas sur le sol. Je me reprends vite et me dirige vers l'entrée de la maison où son adorable père m'ouvre grand les bras,  la mère derrière m'offre un beau sourire.
L'air de la campagne à l'air de lui faire un bien fou.  Après une installation rapide,  je préviens que je  vais me reposer un petit peu.  Le voyage m'a sérieusement épuisé.  
Dans la chambre je me planque sous la couette, au chaud et je prends soin de mettre un petit peu de musique pour me d'étendre et un ibuprofene pour mon crane. N'ayant pas d'eau à proximité je l'avale tel quel mais il reste coincer dans ma gorge.  
Je n'ai pas le courage de me relever pour de l'eau, tant pis, ça n'est pas insupportable. Il finira par se dissoudre.

Quelques minutes plus tard, mon ex entre dans la chambre et s'allonge sur moi un paquet de chips dans les pattes.  
L'odeur me monte au coeur.  
Dans un premier temps je ne dis rien. Mais mon énervement monte, je m'engloutie encore plus sous la couette.  Au fil des chansons elle se colle plus, et passe ses mains dans ma nuque et mes cheveux. Plus ça va et plus ça m'énerve.
« -Arrête.
-Hein?
-Arrête ça.  
-J'entends pas tu parles dans la couette.  
Je libère ma bouche et lui sort méchamment:
-Arrête de me toucher ça m'énerve! »
Un silence, puis je l'a sens s'éloigner. Avant que la porte ne claque, elle lance un « je fais des efforts. S'il te plaît... »
Mon cachet et toujours bloquer tous comme ma tête dans les draps. J'ai envie de fumer.

Samedi 25 juillet 2015 à 12:05

 

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13 Juillet

Hahahaha....Aller rigole! Rigole de ta connerie! Rigole de ta naïveté!  Rigole de ta pauvre posture idiote que tu es! Ca n'était pas de la jalousie non! C'était tout simplement véridique! Regarde tu l'avais pressenti! Tu as préféré regarder ailleurs parce que tu en as tout simplement pas le cran! Autruche de cocu de mes cou......!!!! Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa! Mon cerveau hurle, mes poings se serrent et mes dents se grincent entres elles.  Qu'est-ce qu'elle a, à pleurer à mes pieds cette pute ?!
«Je t'en supplie pardonne-moi!»
Crie-t-elle en sanglot. Pardonner!? NON! NON! ET NON!  J'ai tellement de haine, tellement de rage! Elle me dégoûte, toutes ses jolies phrases, toutes ses petites attentions.  MENSONGE ! TOUT EST MENSONGE!!! CETTE MONSTRUEUSE GAMINE PROFITAIT DE MON ABSENCE POUR SE TAPER CETTE POLICIERE DE MES....!!!! HAAA!
«-LACHE-MOI !!
- Nan....Je veux pas que tu partes! Pas comme ça! Je suis désolée....J'ai fait une erreur....
-UNE EREURE!? UNE EREURE DE QUOI?! UNE EREURE D'AVOIR VOULU TE FOUTRE DE LA GUEULE DE DEUX MEUFS EN MEME TEMPS?! UNE EREURE DE L'AVOIR BAISEE PENDANT QUE J'ETAIS PAS LA?!  
-On a rien fait....je t'assure.... sanglot-elle encore
-TU EMPESTES LE MENSONGE!! LAISSE-MOI PARTIR!!
-Nan...Chou....
-NE NOUS DONNES PAS LE MEME SURNOM PUT....BON DIEU!!
-S'il te plait rentre avec moi.....
-TE FOUS DE MA GUEULE! RELIS UN PEU TES MESSAGES!!! CES "JE TAIME", CES "TU ME MANQUE"!!! CES "JAI ENVIE DE TOI"!!! ELLE T'A MEME ENVOYER DES PHOTOS D'ELLE A POILE! ET PUTAIN POUR UNE MEUF QUI FAIT DU SPORT SIX HEURES PAR JOUR ELLE EST SACREMENT MAL FOUTU!  Ma voix se raille de rage MENTEUSE!! PUTAIN DE LESBIENNE!! 
-Je le pense pas en lui disant tout ça...
-AH BON?! ALORS TU LUI MENS A ELLE! C'EST TOUT AUTANT DEGEULASSE!  Je n'arrive plus à me contenir SALE PUTE NE M'APPPROCHE PLUS! TU AS UNE PETITE AMIE DE SECOURS NAN!? ALORS VA TE FAIRE NIQUER!!!
-Elle est encore vierge....Et c'est pas elle que je veux...C'est toi....
-C'EST PLUS MON PROBLEME! LACHE MOI!!
-Nan.....Pitié.... Je me sentais seule....
-TU TE SENTAIS SEULE?! ET QUAND JETAIS LA AUSSI TU TE SENTAIS SEULE?! TU LUI TELEPHONE QUAND JE SUIS LA!! TU LUI ENVOIE DES "JE TAIME" QUAND JE SUIS LA!!! TU LUI AS ENVOYE UN MESSAGE JUSTE APRES QUE JE T'AI BAISER CE MATIN!!!!!  PAUVRE PUTE!!! »

Je me libère de ses bras d'un grand geste lui faisant perdre l'équilibre. Elle tombe en arrière. Je n'ai même pas le réflexe de la retenir et la regarde tomber sur le coccyx.
Mes pieds s'éloignent le plus vite possible de l'épave de notre amour. 

Je fais un mètre, deux mètres, puis craque sous le poids de mes larmes. Je m'effondre sur le bord de la route.
Criant de tristesse.

 J'entends des pas courir jusqu'à moi « Je peux laisser dans cet état. » Elle me sers, sers encore, si fort qu'elle m'en écrase le crane. Et je pleure encore....Elle aussi.

 Et maintenant? Je ne suis pas partie. Je suis dans sa chambre, en pyjama à fumer clope sur clope et à écrire ma...rage? Je ne sais pas si c'est de la rage. Je me convaincs que plus jamais je ne l'embraserai, plus jamais je lui ferai confiance. Je... pfff.  T'es qu'une paumée. On va passer une semaine en tête-à-tête dans une maison de campagne.  Cette monstrueuse semaine de vacances que j'ai planifié pour nous deux. Parce que je sentais son amour s'éteindre. Sept jours pour lesquels, j'ai rempli ma valise de sous-vêtements sexy et perdu sept kilos en un mois pour la séduire sur le bord de la piscine. Tous les jours j'allais courir pour me tenir jolie. Tous les jours je me disais comme une pauvre conne "Il faut que tu sois superbe!" "Il faut que tu sois mieux foutu que l'autre !" MAIS SUIS MIEUX FOUTU QU'ELLE ET SES SEINS QUI PENDENT A MEME PAS 20ANS!!  Je recraque, je repleure.

Mon cœur, mon amour, Je t'ai aimé, j'ai peut-être toujours eu du mal à le dire. Mais je faisais du mieux que je pouvais pour te le montrer. J'ai peur de cette semaine perdue au fond des champs que nous allons passer. Parce que je sais que jamais je ne te pardonnerai. Jamais plus tu ne toucheras mon cœur.

J'ai plus de clope.....Il y a un tabac près de la gare, je lui ai promis que je ne fumerai pas pendant nos vacances mais je m'en cogne. J'enfile des vêtements lui appartenant. Au moment où je descends les escaliers et m'apprête à sortir,
elle surgit de derrière la porte.

«Merci. 
-De? 
-D'être resté. 
-Humm, je vais au tabac.  
-Je t'accompagne.
-Nan ça ira.
-J'ai peur que tu partes.
Je lâche un long soupir.
-Bon, dépêches-toi de poser t'es affaires alors.»
Elle s'exécute avec vivacité et me colle au talon le long du chemin.
Quand elle est un peu trop près je m'éloigne. Quand sa main frôle la mienne je la glisse dans ma poche.
J'empeste le tabac froid. Je sais qu'elle n'aime pas ça. Et je m'en fiche. J'ai fumé jusqu'à m'en donner mal au crâne.

 Le tabac et juste en face de la gare oui.  Elle n'aurait pas été là...  peut-être que oui je serai rentrée.  Je n'arrive pas à savoir ce qui me retient exactement.

Le soir je n'ai pas mangé, à midi non plus. Je continue à perdre du poids et ça me plaît. Je me sens bien à jeun. Légère et fragile.

Mardi 30 juin 2015 à 1:07

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28 Juin
Installée à cheval sur le dos de ma bien aimée.  J'étale  généreusement de la Biafine sur son dos, où le soleil n'a pas été très fair-play. Je trace du bout de mes doigts la crème en épousant les courbures de ses épaules.  J'alterne symétrie et massage intensifs sur la droite puis la gauche.  Je descends mes mains le long de ses hanches pour ramener ensuite la crème restantes bout à bout des vertébres de sa colonne vertébral. Quand sur mes paumes je sens la chaleur du coup de soleil resurgir, je rapplique de la pommade et masse encore, jusqu'à ce que le petit ronflement de ma compagne détendue se fait entendre.  Comme pour un chat, je continue plus doucement et arrête progressèrent pour ne pas la réveiller.
Je l'a fixe étalée de tout son long sur le lit de notre amour au féminin.

Jalouse?  Moi, jalouse?   Non,  fait lui confiance. C'est juste...  une autre fille avec qui elle passe son temps à envoyer des sms.  Des sms où elles s'envoient des photos, du matin au soir.  À cette policière sexy,  rousse aux cheveux longs et bouclées qui chevauche une grosse moto où mon petit corps n'est même pas équivalant au moteur de son gros bolide.  Cette fille passionnée de foot, basket, équitation et tuining. Cette fille qui a détestablement plus de points communs que moi avec ma bien aimée. Cette fille qui ne soupçonne même pas mon existence. Cette fille qui ne sait pas que c'est à moi que reviens de jolis "je t'aime" depuis presque deux ans. 
 Cette fille qui envoies des :
 "t'es bien foutu" 
"Tu es belle"
"Sexy"
"Tu me plais" 
À celle à que...  à la mienne....
Pourquoi, ma blonde à moi,  part se cacher pour lui téléphoner...  alors que je suis là...  alors qu'elle sait bien que nos moments ensemble sont rares et précieux.
Pourquoi depuis qu'elles se sont rencontrée, on fait plus de câlin? 
Pourquoi tout d'un coup sa libido c'est réveillée alors que je passai mon temps à attendre, à chercher et me faire traiter de nympho..... C'est....  vexant....  Notre couple en est venu au point que l'une est au toilette pendant que l'autre se lave les dents.
Évidemment qu'elle parait tellement plus nouvelle et séduisante, l'autre fille.  Elle ne l'a pas encore vu pleine période de menstruation en culotte en coton à Princesse Disney un dimanche matin...  elle n'a pas encore était malade dans son lit.  Elle n'a pas encore vomi de l'alcool un mauvais soir d'after work...   Elle ne passe pas son temps avec ses potes à faire la bringue, elle... Elle se maquille encore délicatement, elle. 
Elle choisit ses soutiens-gorges encore avec le souci du détail.
Oui d'accord, j'ai peur.  J'ai peur quand elles se voient seul à seul dans une maison vide.
 J'ai peur qu'elle l'a fasse plus rire que  moi.  
J'ai peur qu'elle la touche qu'elle l'embrasse.
 J'ai peur qu'elle lui donne du plaisir.
J'ai peur qu'elle cri pour elle.  
J'ai peur .... De la perdre.
Parce que cette sexy rouquine est la copine parfaite pour ma cavalière,
plus que je ne le serai jamais.
C'est donc vrai, la jalousie c'est juste du manque de confiance en soi...
 « Hummm … ? Bébé ?
-Oui mon cœur ?
-M'e suis endormi…
-Pas longtemps t'inquiète. »
Je lui caresse les cheveux du haut du crane en descendant sur les tempes. Elle me fait sa petite mimique de satisfaction :
« J'ai faim…
-Goûter ?
-Moui. »

Lundi 22 juin 2015 à 16:41

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21 Juin
Je m'approche de ce petit groupe qui mange leur dîner sur les marches de la terrasse. Sandwich en main je m'approche du premier garçon pour lui faire la bise, le second, le troisième et puis la quatrième, une grande asperge qui visiblement ne m'apprécie pas du tout puisqu'elle lève la main avec un grognement.

Ce "ne me fait pas la bise",  ça n'est pas la première fois qu'elle me le fait. J'ignore pourquoi et ne comprends pas la raison.
Je m'éloigne en levant les épaules pour exprimer un je-m'en-foutisme totalement faux, car intérieurement cette pique me perce le cœur à une vitesse bien que déconcertante semble ralentir quand elle traverse le centre de ma bille de douleur, s'écoulant sur le parquet gouttes par gouttes de la terrasse au fur et à mesure que je m'éloigne du groupe :

« -Pourquoi t'a fait ça ?

-J'lui parle pas à celle-là.

-Pourquoi ?

…. »

Je n'entends pas la suite en m'engouffrant dans le bâtiment.

Aller, ravale ta fierté. C'est comme un anti douleur, suffit savoir l'avaler.

22 Juin
En me retournant, je contemple le chemin de cette année. J'ai chuté certes, mais me suis relevé. Cette route que j'ai choisie n'est, ni goudronné ni fléché, mais je continuerai à avancer. Parce que je l'ai promis à plus d'un, mais aussi parce que je suis, quoi que je fasse, une grande enfant qui déteste perdre.

Cette année, J'ai eu la joie de rencontrer énormément de personnes différentes. En bien comme en mal, j'ai vécu avec eux. Et je les ai vus changer aussi, en bien, comme en mal. Il y en a qui on laisser tomber, d'autre qui ont pris leurs places.

Et moi dans tout ça, je suis toujours là.

De l'espoir plein la tête malgré les coups bas et les désillusions.

J'attends ma prochaine session de cours avec mon nouveau formateur,  qui suivra par mon premier jour dans ma nouvelle boite, de nouveaux visages dans cette grande maison.

La vie continuera.

C'est peut-être parce que je reprends le temps de tendre l'oreille, mais je me sens en contemplation avec un grain de mélancolie.

A moins que ce soit le fait de recommencer l'écriture.


Lundi 15 juin 2015 à 15:32

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13 juin
J'ai passé la journée chez ma bien aimée. Il y a des hauts et des bas entre nous dont je suis entièrement coupable. J'ai développé une haine de moi-même, corps et visage, j'ai du mal à me regarder dans un miroir sans avoir envie de me faire du mal.
Je panique et je ne veux plus être vu.
Mon amoureuse en est bien sûr dépassée.  Elle me répète ses mots d'amour sans compter et ne comprend pas que je ne me contente pas de mon image au fond de ces beaux yeux bleu, celle où je suis parfaite. Je suis belle et irrésistible, mon intelligence dépasse l'entendement et ma douceur fera basculer le monde dans un océan de dentelle. Mais je vois la réalité si différente, alors je pleure. Je pleure pour un rien.  Je pleure en mettant la table, je pleure en prenant le métro, je pleure quand je me lave. Je pleure alors je lui dis de ne plus m'approcher, ça l'énerve et lui fait peur.  Ça se comprend, quelle est la véritable bonne façon de réagir quand sa compagne semble à deux doigts de sauter d'un pont?

Le soir en rentrant, la maroquinière, est encore venue dans ma chambre.
Elle est restée faire une sieste, je l'ai autorisé a dormir jusqu'à la fin de l'album puis lui est sonné de me laisser dormir.
Elle est revenue sur le fait que, "tu n'étais pas comme ça avant" "Tu es froide maintenant" "J'ai envie de t'aider" "Je vois bien que tu ne vas pas bien".
C'est vrai, fut un temps où je me serai délectée de cette amour addictif qui m'ait offert. Mais là, aujourd'hui, et surtout ce soir, je veux rester seule.
Pourquoi elle est incapable de trouver une autre fille…
Elle m'embrase avant de partir.

Je m'endors par la suite sereinement, je suis en vacance pendant deux semaines.
Je peux dormir, encore et encore autant que je l'entends. Je vais me complaindre, fumer jusqu'à ce que je parte en fumé
 
14 Juin
J'ai été invitée à venir avec des jeunes de la maison à aller à un festival médiéval. Il y avait beaucoup de choses à voir et de jolis costumes ! Mais… Je…Je n'ai pas trop aimé cette journée, plusieurs fois, j'avais trop chaud et il y avait trop de monde.
Dur pour la moi misanthropique de supporter la foule sous le soleil cuisant. J'ai eu envie de rentrer plusieurs fois.
«-Ça va ?
-Hein ? humm oui oui, c'est le soleil, ça me chauffe un peu trop le cerveau…Haha.
-T'inquiètes d'ici une heure ça va se rafraichir ! »
Aller, ça va aller, en continuant à voir des gens je vais aller mieux. Je ferai mieux de ne pas trop m'isoler, j'ai peur de trop aimer cette solitude….

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