School-Day

Thérapie clavier

Lundi 15 juin 2015 à 15:32

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13 juin
J'ai passé la journée chez ma bien aimée. Il y a des hauts et des bas entre nous dont je suis entièrement coupable. J'ai développé une haine de moi-même, corps et visage, j'ai du mal à me regarder dans un miroir sans avoir envie de me faire du mal.
Je panique et je ne veux plus être vu.
Mon amoureuse en est bien sûr dépassée.  Elle me répète ses mots d'amour sans compter et ne comprend pas que je ne me contente pas de mon image au fond de ces beaux yeux bleu, celle où je suis parfaite. Je suis belle et irrésistible, mon intelligence dépasse l'entendement et ma douceur fera basculer le monde dans un océan de dentelle. Mais je vois la réalité si différente, alors je pleure. Je pleure pour un rien.  Je pleure en mettant la table, je pleure en prenant le métro, je pleure quand je me lave. Je pleure alors je lui dis de ne plus m'approcher, ça l'énerve et lui fait peur.  Ça se comprend, quelle est la véritable bonne façon de réagir quand sa compagne semble à deux doigts de sauter d'un pont?

Le soir en rentrant, la maroquinière, est encore venue dans ma chambre.
Elle est restée faire une sieste, je l'ai autorisé a dormir jusqu'à la fin de l'album puis lui est sonné de me laisser dormir.
Elle est revenue sur le fait que, "tu n'étais pas comme ça avant" "Tu es froide maintenant" "J'ai envie de t'aider" "Je vois bien que tu ne vas pas bien".
C'est vrai, fut un temps où je me serai délectée de cette amour addictif qui m'ait offert. Mais là, aujourd'hui, et surtout ce soir, je veux rester seule.
Pourquoi elle est incapable de trouver une autre fille…
Elle m'embrase avant de partir.

Je m'endors par la suite sereinement, je suis en vacance pendant deux semaines.
Je peux dormir, encore et encore autant que je l'entends. Je vais me complaindre, fumer jusqu'à ce que je parte en fumé
 
14 Juin
J'ai été invitée à venir avec des jeunes de la maison à aller à un festival médiéval. Il y avait beaucoup de choses à voir et de jolis costumes ! Mais… Je…Je n'ai pas trop aimé cette journée, plusieurs fois, j'avais trop chaud et il y avait trop de monde.
Dur pour la moi misanthropique de supporter la foule sous le soleil cuisant. J'ai eu envie de rentrer plusieurs fois.
«-Ça va ?
-Hein ? humm oui oui, c'est le soleil, ça me chauffe un peu trop le cerveau…Haha.
-T'inquiètes d'ici une heure ça va se rafraichir ! »
Aller, ça va aller, en continuant à voir des gens je vais aller mieux. Je ferai mieux de ne pas trop m'isoler, j'ai peur de trop aimer cette solitude….

Vendredi 12 juin 2015 à 18:04

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12 Juin 2015
Encore ce réveil qui me chante de me lever, pose le pied-à-terre, enfile tes vêtements, tes chaussures, chope ton sac et franchie la porte. 
Nouvelle journée, mais perpétuelle recommencement. 
Je descends les escaliers jusqu'à l'espace petit déjeuner. Un camarade Charpentier boit déjà son café, son équipement de motard étalé autour de lui.  Il me sourit quand j'entre dans son champ de vision. Rare sont les personnes aussi agréables que lui à une telle heure. 
S'ensuit les habitués, c'est le même emploi du temps pour chacun d'entre nous.
Réglé à la minute près, chaque matin, chaque midi, chaque soir. Ce qui rend les choses moins dures, c'est que nous ne sommes pas seuls.  Je dois m'avouer que, sans ce soutien collectif et involontaire j'aurai craqué et laisser tomber l'embauche et le métier.

Dans le train, je me ressasse les évènements de la veille. Ma pauvre maroquinière, elle n'a pas eu de chance de m'avoir rencontré.  Premier amour, première fois, mais première déception amoureuse.  Pour me libérer un temps  soit peu de ma culpabilité, je me dis, quand la laissant s'attacher plus longtemps à moi cela aurait été pire.  De toute façon elle ne me plaisait pas… Je suis toujours avec ma cavalière et… Puis zut.

 Arrivé à la boite, enfin, mon dernier jour.
J'ai du mal à croire, en regardant en arrière, que j'ai tenu 10 mois à me lever à 6h, pour 1h30 de transport et finalement ne rien faire.

Mon entreprise à des difficultés à avancer, la gérante ne comprend rien au métier, elle est incapable de trouver ou de choisir des commandes. Mes collègues, aucun n'est diplômé (sauf un), ils font tout à l'arrache, travaillent sans plan et sont incapable de calculer la moindre côte.

Je suis contente de partir.
 

Apres midi, rendez-vous avec ma conseillère de banque.
Dans la salle d'attente, où je m'assoie sur la dernière chaise libre. Ecrasante ambiance qui pèse dans ce si petit espace. J'entends le couple à côté se disputer en chuchotant à propos de prêt financier :

« -Commence pas hein !

-Quoi ?! J'te le dis calmement mais si on commence comme ça on n'ira pas loin hein !

-Hummpf !! Putai… nan mais….sérieux. Attends 14h ! Il est quelle heure-là ?!

Part réflexe je regarde ma montre :

-14H02.

La bonne femme me lance un regard noir

-J'ai posé la question à mon mari merci ! » 
Miss sourire bonjour….
De l'autre côté c'est une dame qui s'impatiente sur sa chaise, en grognant dans sa barbe, elle attend depuis 13h30, ai-je cru comprendre entre deux ‘' putain…. !''. Je n'imagine pas combien de  temps je vais attendre moi du cou…

Une jeune femme surgis d'une porte en verre opaque,  ah... et bien m'a conseillère est ponctuelle. Je l'a rejoint subissant la pression morale de mes voisines féminines à qui je n'inspire visiblement pas de sympathie.

 « -Bien, nous allons faire un point alors ! Vous avez déménagé quand ?
-Septembre.

-D'accord, c'est un herbagement d'étudiant ?
-Euh…Oui… C'est une association qui héberge, mais plus officiellement un foyer de jeune travailleur.

-Hahin, vous travailler alors ?

-Oui.

-Profession ?

-Chaudronnier.

-Chaudro..nnier ? Vous n'étiez pas dans la mode ?

-Si…Mais j'ai entrepris une re orientions.
-Drôle de changement, et étonnant !

-Haha merci.

-Ca n'est pas trop dur ?

-Nan au contraire, c'était la mode qui était beaucoup plus dur pour moi ! »

L'entretiens se termine vite, je rentre à la maison bien rempli en cette après-midi, c'est l'inauguration officielle de la maison. De nombreuses personnes sont venues visiter les lieux. Dieu merci ma chambre n'est pas choisie pour démonstration, je ne suis pas vraiment une fée du logis. Avant d'atteindre la porte de ma chambre je croise le prévôt des recrutements, un homme adorable.

Nos yeux étincellent à nos croisements mutuels,

« -Vous allez bien ?

-Et vous donc ?

-Mais formidablement bien ! Donnez-moi donc des nouvelles !

-Et bien, ça va très bien ! Je suis très contente du contre-rendu de cette année,  même avec des hauts et des bas, je ne regrette rien et je veux d'autant plus continuer pour aller plus loin dans mon métier et sur moi-même.

Son visage illuminé : Vous êtes une jeune des plus exemplaires ! Je suis en joie de vous s'avoir parmi nous ! Aller je vous laisse !

-Bonne fin de visite ! »


Je me lave, j'écris un peu, et il est temps d'aller rejoindre ma bien aimée.

Jeudi 11 juin 2015 à 21:52


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11 Juin
(Je vais peut-être commencer à marquer les années)
Je suis revenue sur les pages de mon blog, juste pour retrouver une simple illustration qui a disparu de la mémoire de mon ordinateur.
Et là éprise de nostalgie, de joie, tristesse et de regret.
Le regret d'avoir arrêté ma ''Thérapie clavier''.
Je fais défiler les articles, me souvenant du jour, le ton du ciel et l'écho de voie des gens qui ont partagé les pages de ma vie.
Ça m'avait pourtant tant aidé quand, comme aujourd'hui, le régime du cœur me reprend, c'est la solution qu'il me faut. Ecrire, écrire et encore écrire.

Par où commencer? Tellement de choses se sont enchaînées.
Deux ans déjà. Où je n'ai pas exorcisé les mots et la haine qui me pèse dans le crane.
Mon blog m'avait terriblement manqué. Comment ai-je pu laisser couler mes journées sans m'analyser moi-même et le monde qui m'entoure?

J'ai envie de dire: Je suis rentrée à la maison.

Mardi 15 juillet 2014 à 21:40

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Bon, état des lieux :
J’ai maintenant vingt ans, je n’ai peut être pas pris de centimètre mais quelques mètres en plus au conteur, je suis fièrement bras dessus bras dessous avec ma cavalière, de qui je reçois un amour sans borne, j’ai achevé ma première année de travail, mon premier CDD, qui m’a rendu heureuse, triste, seule, souffrante, adulte, puis qui aujourd’hui ce termine en rendez vous pole emploi.
Je vécu aussi mon premier échec d’examen, triste et gout amer.
Rempli de désires de changements, tout en étant rattachée à mes journées désormais révolus. Je me tiens en équilibre.

15 Juillet 2014
Balancée entre le doux oreiller chaud du cocon amoureux et le baiser de l’amoureuse. J’ouvre péniblement les yeux,
-Tu peux dormir hein, te force pas !
-Humm, si je dois retrouver princesse ce matin.
-Ah oui c’est vrai, t’as le droit de te lever alors.
-Humpf …
Je m’assis en tailleur mais éprise par le froid je m’empare de la couette encore chaude pour la transformer en une cape, croise les bras, ne laisse que ma tête encore éteinte du matin dépasser.
-Sale sangsue des couettes ! Lance mon amoureuse en se faufilant entre mes bras. Tendrement elle m’embrase, me fixe de ces yeux mielleux et m’embrase encore.

Finalement habillée, je descends les marches prudemment, mon chemin péniblement éclairé par l’écran veille de mon téléphone portable.
Arrivée en bas, la silhouette du père tranche avec la lumière du salon, il m’adresse quelques mots de réprimes mais s’aperçoit très vite qu’il se trompe de jeune fille,
-Elle est encore en haut à s’habiller.
Il élève les yeux vers le haut des marches, pour finalement hausser les épaules. Gentiment, il m’invite à déguster le petit déjeuner avec lui.
Ma cavalière et son père partent ce matin à la conquête de la province. En camionnette ils vont à la rescousse d’un shetland, un mini poney.
Mes galettes de riz et mon mug de café avalé, juste le temps qu’il a fallut à mon amoureuse pour de se préparer.
Le père, m’emmène gracieusement jusqu'à la gare du rer, un dernier bisou, un coucou par la fenêtre et je vois la camionnette s’éloigner.
Dans le train, je laisse mes pensées aller vers l’avant. La question est simple, que veux-je devenir ?
Mais les réponses si nombreuses.

Arrivé chez moi je m’acharne instantanément sur ce qui m’obstine depuis les dernière vingt quatre heures. Ma seconde robe, parce que oui, ma nouvelle lubie et de ressortir la vielle machine à coudre familiale de ma mère et de fabriquer des vetements.
J’en suis à deux robes, et je me vois déjà me faire toute ma garde robe.
Mon portable ce fait entendre « Coucou, pour aujourd’hui ca va être un peu compliqué, tu sais le voyage pour demain tout ca tout ca… bref désoler hein, on se verra à mon retour ! »
Ah pas de princesse aujourd’hui.

L’après-midi s’affiche sur mon horloge. Cherchant une raison pour mettre ma nouvelle tenue fraichement finis en publique, je me décide à aller à la mission local parisienne.
Instant de solitude quand je fais des allers et retour le long de la rue, tournant désespérément la tête de droite à gauche, espérant voir un panneau ou une plaque m’indiquant le bâtiment que je recherche.
Une dame adorable, m’indique finalement la bonne voie.
Seconds instants de solitude, devant une porte tristement fermé, je suis finalement accueilli par une secrétaire au ventre bien remplis et au tutoiement aisé qui me surprend au premier abord.
Conduite à la salle d’attente accompagné d’un formulaire, je scrute le panneau d’affichage entre deux questions, la boucherie recrute !, Ouverture d’un burger kind à paris, Parc Astérix recrute !
Mon nom prononcé par une voix inconnue me fait lever la tête les yeux ronds.
Je ne m’attendais pas à avoir une conseillère si vite.
Dans le bureau, ma conseillère me met en confiance, je laisse alors les mots filer et mes inquiétudes aller.
Je lui raconte mes difficultés vécu à la Maison Michel, mon égarement pour l’avenir, et mes doutes sur mon chemin déjà parcourus.
Elle m’a a la fois poussé à continuer, tout en me poussant à voir ailleurs. Ce fut a vrai dire, un peu flou…

Je me suis inscrite tout de même à un atelier collectif pendant une semaine pour l’orientation ou la re orientation professionnel selon les cas. Je verrais bien. Curieuse de voir à quoi ressemblent les jeunes chômeurs de mon arrondissement.

Prochain objectif :
Encore une robe !
Liste des tailleurs femme et homme à Paris et province
Liste des métiers à voir.

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Explosions in the Sky - Time Stops

 

Vendredi 9 août 2013 à 18:42

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28 Juillet
Assise à ses genoux, il tient entre ses mains mes joues humides et écarlates victime de la chaleur estivale du milieu de l'été.
Mon visage tournée vers le siens il fixe mes yeux emplis de larmes, s'obstinant à frotter les gouttes qui s'en échappent et qui perlent le long de ma peau.
C'est la deuxième fois que je pleure comme ça devant lui.
Et pourquoi je pleure ? Pour lui, je pleure à sa place. Parce que personnes ne les voient, ne les entendent, ces larmes à lui, je prends en charge d'exprimer ces peines silencieuses.
Ces sentiments de détresse que j'entends résonner à me couper le coeur, elles font si mal.
Mon très cher frère.

30 Juillet
Ma mère désignée conductrice enclenche les essuie-glaces qui commence à battre le par-brise de gauche à droite d'un tempo régulier sous un temps de pluie et de tristesse ambiante condensé dans ce petit véhicule

9 Aout
Ma mère est partie il y a seulement un jour et pourtant le sentiment d'avoir embrasé ce quotidien depuis plus d'un mois me prend.
Allée se changer les idées en Italie, sa chère terre natale, elle nous a laissés mon frère et moi les clefs de l'appartement.
En tête à tête avec lui, je m'amuse et je me sens bien. Je prends mon petit déjeunet avec lui, quand je veux lui dire quelque chose il est à quelques pas. Juste par sa présence je me sens inspirer et surtout heureuse et il en va de même pour lui.
Je l'aime.
Aux nouvelles, bonnes nouvelles qui plus est :
J'ai trouvé un patron pour mon projet d'alternance. Et pas n'importe qui, parce que oui, je commence à travailler chez la célébre Maison Chanel.
Et oui, j'ai réussi le double entretiens d'embauches haut la main, suivis de la journée d'essais au près des employés.
Les choses vont bien, vraiment bien.
A aussi, mon americaine est rentrée au pays, je le reconnais quelque peu touchée je hausse les épaules quand je pense a nos cinq mois de "relation libéré".

Je devrais quand même écrire un peu plus...

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