School-Day

Thérapie clavier

Vendredi 12 juin 2015 à 18:04

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12 Juin 2015
Encore ce réveil qui me chante de me lever, pose le pied-à-terre, enfile tes vêtements, tes chaussures, chope ton sac et franchie la porte. 
Nouvelle journée, mais perpétuelle recommencement. 
Je descends les escaliers jusqu'à l'espace petit déjeuner. Un camarade Charpentier boit déjà son café, son équipement de motard étalé autour de lui.  Il me sourit quand j'entre dans son champ de vision. Rare sont les personnes aussi agréables que lui à une telle heure. 
S'ensuit les habitués, c'est le même emploi du temps pour chacun d'entre nous.
Réglé à la minute près, chaque matin, chaque midi, chaque soir. Ce qui rend les choses moins dures, c'est que nous ne sommes pas seuls.  Je dois m'avouer que, sans ce soutien collectif et involontaire j'aurai craqué et laisser tomber l'embauche et le métier.

Dans le train, je me ressasse les évènements de la veille. Ma pauvre maroquinière, elle n'a pas eu de chance de m'avoir rencontré.  Premier amour, première fois, mais première déception amoureuse.  Pour me libérer un temps  soit peu de ma culpabilité, je me dis, quand la laissant s'attacher plus longtemps à moi cela aurait été pire.  De toute façon elle ne me plaisait pas… Je suis toujours avec ma cavalière et… Puis zut.

 Arrivé à la boite, enfin, mon dernier jour.
J'ai du mal à croire, en regardant en arrière, que j'ai tenu 10 mois à me lever à 6h, pour 1h30 de transport et finalement ne rien faire.

Mon entreprise à des difficultés à avancer, la gérante ne comprend rien au métier, elle est incapable de trouver ou de choisir des commandes. Mes collègues, aucun n'est diplômé (sauf un), ils font tout à l'arrache, travaillent sans plan et sont incapable de calculer la moindre côte.

Je suis contente de partir.
 

Apres midi, rendez-vous avec ma conseillère de banque.
Dans la salle d'attente, où je m'assoie sur la dernière chaise libre. Ecrasante ambiance qui pèse dans ce si petit espace. J'entends le couple à côté se disputer en chuchotant à propos de prêt financier :

« -Commence pas hein !

-Quoi ?! J'te le dis calmement mais si on commence comme ça on n'ira pas loin hein !

-Hummpf !! Putai… nan mais….sérieux. Attends 14h ! Il est quelle heure-là ?!

Part réflexe je regarde ma montre :

-14H02.

La bonne femme me lance un regard noir

-J'ai posé la question à mon mari merci ! » 
Miss sourire bonjour….
De l'autre côté c'est une dame qui s'impatiente sur sa chaise, en grognant dans sa barbe, elle attend depuis 13h30, ai-je cru comprendre entre deux ‘' putain…. !''. Je n'imagine pas combien de  temps je vais attendre moi du cou…

Une jeune femme surgis d'une porte en verre opaque,  ah... et bien m'a conseillère est ponctuelle. Je l'a rejoint subissant la pression morale de mes voisines féminines à qui je n'inspire visiblement pas de sympathie.

 « -Bien, nous allons faire un point alors ! Vous avez déménagé quand ?
-Septembre.

-D'accord, c'est un herbagement d'étudiant ?
-Euh…Oui… C'est une association qui héberge, mais plus officiellement un foyer de jeune travailleur.

-Hahin, vous travailler alors ?

-Oui.

-Profession ?

-Chaudronnier.

-Chaudro..nnier ? Vous n'étiez pas dans la mode ?

-Si…Mais j'ai entrepris une re orientions.
-Drôle de changement, et étonnant !

-Haha merci.

-Ca n'est pas trop dur ?

-Nan au contraire, c'était la mode qui était beaucoup plus dur pour moi ! »

L'entretiens se termine vite, je rentre à la maison bien rempli en cette après-midi, c'est l'inauguration officielle de la maison. De nombreuses personnes sont venues visiter les lieux. Dieu merci ma chambre n'est pas choisie pour démonstration, je ne suis pas vraiment une fée du logis. Avant d'atteindre la porte de ma chambre je croise le prévôt des recrutements, un homme adorable.

Nos yeux étincellent à nos croisements mutuels,

« -Vous allez bien ?

-Et vous donc ?

-Mais formidablement bien ! Donnez-moi donc des nouvelles !

-Et bien, ça va très bien ! Je suis très contente du contre-rendu de cette année,  même avec des hauts et des bas, je ne regrette rien et je veux d'autant plus continuer pour aller plus loin dans mon métier et sur moi-même.

Son visage illuminé : Vous êtes une jeune des plus exemplaires ! Je suis en joie de vous s'avoir parmi nous ! Aller je vous laisse !

-Bonne fin de visite ! »


Je me lave, j'écris un peu, et il est temps d'aller rejoindre ma bien aimée.

Par maud96 le Samedi 13 juin 2015 à 10:48
Passer du métier de modiste à celui de chaudronnier, pas évident en effet : tu dois bien être la seule fille dans ton cas ! et moi je dis bravo ! au moins tu es motivée, et p.être un choix "gagnant", pour ce qui est des débouchés... (moins de "concurrence m'as-tu vu" sûrement, et un milieu professionnel sans doute plus "vrai"... Mais ne deviens surtout pas sourde (casque anti bruit) Trop contente d'avoir de tes nouvelles à travers cet article.
En tout cas, contente de savoir comment la vie évolue pour toi !
 

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