11 Janvier
Je me recroqueville sous ma couette, me colle le plus possible contre le mur,
Je veux m'endormir, m'endormir vite, dormir pour oublier tout remettre au lendemain.
Je m'endors sur "Wataboushi" de the back horn
12 Janvier
Je rêve de ma sœur et de ma mère.
Ma mère, à genoux face à ma sœur, lui fait ses lacets. Elle se relève et attrape la main de ma sœur, qui geint d'avoir mal aux jambes. Ma mère lui tire le bras pour la faire taire.
Puis claque la porte, laissant le couloir silencieux et noir derrière elles.
J'ouvre les yeux dans une pièce sombre, je tourne la tête pour vérifier l'heure, j'ai une demi-heure pour me préparer, je sors d'abord une jambe mais elle se glace au contact de l'air froid, je la range aussitôt sous ma couette en tremblotant.
J'inspire un grand bol d'air et expire le tout lentement pour me convaincre que je ne reste pas éternellement ici.
Je m'enroule dans ma couette et petit pas par petit pas je m'engage dans le couloir noir.
J'attrape des vêtements propres dans le seche linge, je les jette à terre dans la salle de bain, puis me sépare enfin de ma couverture avant d'entrer dans la salle de bain.
Lavée mais en serviette je cours dans tout l'appartement, pour retrouver tout ce que j'ai balancé dans tout les sens la veille.
Et bien sûr, ça n'a pas manqué ; une feuille des plus importantes pour mon stage, qui commence lundi prochain, reste introuvable.
Je me sens irritée et sur le point de craquer. De mes mains je sers mon crane pour me sortir une solution de la tête.
Je dresse la tête les yeux comme des billes en trouvant cette fameuse solution.
Dans Mon "tiroir à bordel" j'ai des photocopies de cette fameuse feuille, mais comme écrite pour mon premier stage, je m'arme d'un blanco.
«Le blanc de se verra pas si je photocopie ! »
Je remplis tout ce qu'il faut, mais il me manque encore le tampon de mon maître de stage...Pas le choix, je vais y faire un saut avant d'aller en cours, je ne suis de toute façon plus à une heure près maintenant.
Je vérifie soigneusement mon sac avant de pousser la porte, mais bien sur, ça non plus, n'a pas manqué : mes clés reste introuvable, moi qui les range TOUJOURS au MEME endroit pour que JUSTEMENT ne jamais les perdre...
Je laisse mon sac tomber à terre et retourne dans ma chambre déjà sans dessus dessous pour la retourner encore et encore pour ces satanés de clé.
« Chiotte et puis merde ! »
J'abandonne, je fais un bisou à mon chat, avant de claquer la porte.
En chemin vers le métro, je croise ma mère, elle prend mon visage entre ces mains :
« -Tu es toute pale, ça va ?
-Humm...C'est rien. A ce soir.
-Bisou ma chérie ! »
Pour me rendre à mon lieu de stage, le plus simple, est de parcourir les trois/quart de la ligne...
Je profite de ce moment de repos, pour fermer les yeux, je m’endors littéralement, heureusement l'homme qui était assis à côté de moi me réveille en se levant, et descend justement à la même station que moi.
Épuisée, je suis presque morte, je ne marche même plus droit.
Arrivée à la boutique ou je devrais travailler cette chère madame Helena toujours charmante me signe et tamponne ma feuille sans se rendre compte qu'elle a déjà signé une similaire. Tant mieux pour moi.
Je la remercie infiniment, et lui promets que le soir même j’apporterais ma convention.
En sortant, je me suis étonnée moi même, d'avoir parlé si nettement et poliment alors que je suis complètement HS.
Maintenant direction le lycée. Je regarde ma montre et souris en m'apercevant que j'arriverais pile à l'heure de la récré ce qui veut dire que je ne serai pas obligée de poiroter devant la porte durant des siècles.
A quelques minutes du lycée, je reçois un SMS de la Concierge (L'autre jour j'ai entendu Monkey et elle parler ensemble :
« -Moi j'suis un singe, on a aussi un chat, un hamster, mais il manque toi...
-Je veux rien être !
-Un chiwawa ça t'irais bien !
-Quoi ?!!
-T'as vu quand tu cries on dirai un p'tit chien ! »
Le surnom de Doggy lui irai bien.)
Donc je reçois un SMS de Doggy : « Tu vien pour manger. » J'aurais aimé bénéficier d'un "S" a viens et d'un point d’interrogation à la fin de la phrase mais j'en demande sûrement trop.
Je lui répond que je suis déjà presque arrivée devant le lycée.
Devant le canal je l’aperçois avec La blonde des Bac pro, elles me prennent toutes les deux dans leurs bras, un peu déboussolée je leur demande :
« -En quel honneur ?
-Tu t'es disputée avec "elle" pas vrai ?
Je marque un temps pour répondre
-Mais non voyons ! »
La cloche sonne, en le voyant arriver, ma prof me dit sur un ton supérieur :
« -Ah ! C'est a 10h et demi que vous arrivez ? C’était bien la grasse mat' ?
-Non...Pas du tout, je me suis rendu à mon lieu de stage. »
Elle n'a pas répondu, elle s'en fiche clairement, si elle ne peut me critiquer la conversation ne vaut rien pour elle.
Enseignement professionnel :
La guerre froide, c'est le sentiment que me laisse ma relation avec Monkey. Elle qui me fait habituellement de gros câlins en criant « Bonjour !! », là rien.
On évite tout regard, tout contact physique et sonore.
Tant mieux dans un sens, j'arrive bien a me concentrer sur mon travail.
Après avoir bien avancé, je m’accorde une petite pause, je vais alors voir Disneyfan qui s'ennuie dans son coin. Elle me complimente sur ma coupe garçonne :
« -Ça te va bien, si tu serai un mec tu serai trop mon genre. T'es trop sex !
-Aah...Merci.
-J'peux t’épiler les sourcils ? Franchement tu serais trop beau !
-Nan.
-Haha, avant t'avais les cheveux Hyyyper long, après t'as fait une coupe en mode poupée et après en mode garçon.
J'en avais un peu marre qu'elle me compare a un mec en me caressant la tête, je lui réplique avec humour :
-Tu veux pas que j'arrive sur mon cheval blanc aussi ? »
J'entrevois Monkey grommeler en se tripotant les mains, j'aimerais lui dire « Travail ! »
Cantine :
En descendant les marche lentement, je me demandais si je devais manger avec le groupe ou non, être seule me manque un peu, quitte à ce que j'ai l'air ridicule à bouffer en solo, ça ne me déplaît pas.
Sauf qu'a être dans mes pensées je m’aperçois que je suis déjà assise dans le groupe à consommer mon entrée. Je hausse les épaules et continue à manger.
Une fois avalé, je me dirige vers le préau, pour comme hier me reposer un peu.
Je m’endors enfin, je m’endors si profondément que quand Doggy viens me réveiller, je suis à deux doigts de lui dire « Maman tu peux me couler un bain ? »
« -Mam....Hein ?
- »Elle veut te parler.
-(Monkey?) Ba elle a qu'a venir...
-Nan elle t'attend au deuxième.
-Et c'est elle qui ta envoyé ? Pourquoi t'as accepté ?
-Aller debout !
-Mais... »
Elle me tire par le bras, je la suis jusqu'au deuxième étage. Doggy nous laisse alors toute les deux. J'ai envie de lui dire que Doggy n'est pas son chien...(Ça fait bizarre d'écrire ça...) Si c’était si important elle n'avait que venir elle même.
A moitié endormie j'ai du mal a me concentrer sur ce qu'elle me dit, je n'arrive qu'a répondre que par des « Aah. » ou des « Huum. ». Mais en gros elle est désolée, elle sent que c'est de sa faute et me demande de lui pardonner d'avoir dit "ça". "Ca"? Je ne sais même pas de quoi exactement elle veut parler...
Elle me prend dans ces bras, et me serre comme une enfant qui a reçu une nouvelle poupée.
« Mon bébé chat ! »
Je ne répond pas, je ferme les yeux et manque de retomber dans un sommeil profond.
« -Viens on va dehors !
-Dehors ?!
-Oui il fait beau aujourd'hui !
-En janvier ?! »
Je me demande sérieusement si je ne rêve pas encore...Sur le bord du canal, je m'allonge et pose mes bars sur mes yeux pour me protéger des rayons du soleil.
Quelqu'un chevauche mon ventre :
«-Ça a sonner ma femme !
- ?! Ah c'est toi.... »
Elle m'embrasse et s'en va courir partout en sautant comme à son habitude. Son énergie est incroyable.
Enseignement Professionnel :
Assise à ma place, je me pose la question si j'ai officiellement fait la paix avec Monkey. Parce que de mon cote je lui en veux encore...Pas autant qu'hier mais...J'en sais rien, mon esprit marche au ralenti, je ferais mieux de me concentrer sur mon travail.
La veste sur laquelle je travail est un devoir pour le prochain CCF (Controle en Cours de Formation) Et sera également porté lors du défilé du lycée. Je m'applique alors au maximum. Mais j'ai tout de même vachement mal à l’épaule...
Pause :
Dans le couloir je m’écroule sur le sol, « fatigué... Fatigué »...Résonne dans ma tête.
« Ba ! Reste pas par terre enfin ! On dirait que t'es morte ! »
Je ne sais pas qui est-ce, mais elle prend ma tête et la pose sur ces cuisses.
Re enseignement professionnel :
La classe était calme toute le monde était sérieux silencieux...J'avais de la peine a y croire.
Le CPE, entra dans la salle, annonçant que c’était notre tour de faire la photo de classe.
Étrange, entre celles que ne sont jamais là et les trois qui ont été virées notre classe est minuscule.
Monkey, Disneyfan, Baby (qui n'a pas voulu venir sur a photo), Pepito, Doggy, La fille vulgaire et moi. Nous somme plus que sept ?! Sans compter la sorcière et sa hyène, elles plus elles sont absentes mieux je me porte.
Vu le nombre d’élèves, nous nous somme pas contentée d'une simple photo de classe. Ça faisait plutôt colonie de vacance !
Le CPE qui nous a servi de photographe, nous a proposé de d’apporter notre clé USB pour récupérer nos photo le lendemain.
Avant de quitter le lycée, je suis allé voir la directrice, pour qu'elle me remette la convention, puis dans le métro, je l'ai remplis comme je pouvais, signature etc...Et la fis signer par Madame Helena la charmante.
Enfin, direction, chez mon frère, on a parler de Pony toute la nuit, puis nous somme endormis. Pour qu'une nouvelle journée commence.