28 Février
Mon premier jour de stage.
Réveillée à 3h du matin, j'ai le temps de préparer mon déjeuner. J'aurais aimé avoir un joli bento plein d'amour et d'attention, mais dans la réalité tous est différent.
Quand ma mère ce réveil il est temps pour moi de partir.
En sortant du métro je croise ma prof de couture, tous sourire elle me dit bonjour d'un ton mielleux elle me raconte qu'elle est allée amener son fils à l'école et que maintenant elle va au lycée et que c'est elle qui viendra me voir au stage.
Cette prof est vraiment bizarre, elle peut gueuler sur quelqu'un jour et le lendemain être une vraie maman poule.
Tiens? Je ne reconnais pas cette rue. J'ai dû me tromper route, ça m'apprendra à être dans mes penser au lieu de faire attention à ce que je fais.
Heureusement je retrouve rapidement mon chemin.
J'arrive aux portes de l'entreprise, j'ai comme une boule dans le ventre, des sueurs froides dans le dos, les jambes molles et tremblante. Le trac du premier jour. Surement.
Je prends une grande inspiration et frappe à la porte du bureau de la patronne.
Comme à chaque fois elle me fait de grands sourires.
Elle décroche son téléphone et annonce à "Nat'" qu'une stagiaire lui sera collé dans les bras pour la journée.
Je descends les escaliers en colimaçon qui grince sous mon poids.
Une femme café à la main discute avec un collègue:
Elle me dit bonjour et retourne à sa conversation passionnante:
«Au faite mon fils veut faire du taekodo
-Tu veux dire taekwondo
-Taakyondo?
-taekwondo!
-Taakyedo!
-Haha!»
Moi ça ne me fait pas rire, j'ai l'air plus bête qu'eux à écouter leurs bêtes conversations sans rien dire.
«Désoler hein? Je savais pas que tu aller venir et je n'ai rien prévu pour toi!» Me dit elle en haussant les épaules.
Le collègue prend les devants et me propose de l'aider à ranger des vêtements.
En les manipulant, je remarque qu'aucun n'est numéroté, ni nommée, comment font il pour si retrouver? J'ai compris qu'il les avez classé par époque, mais quand même difficile de trouver quelque chose la dedans!
Le collègue remarque mon casque (difficile de le manquer)
«Tu écoute quoi comme musique ? Du rap ? Nan impossible hien? Haha!»
Je n'aime pas ce genre de personne qui ne me laisse même pas le temps de répondre par une phrase constructive.
Du rap? D'après la Fnac il y a certains artistes à qui je suis fidèle qui sont classés Rap/Hip Hop. Mais pour ma par, je dis que c'est une mauvaise chose de trier ainsi les artistes, les discothèques devraient trier par ordre alphabétique parce que deviner si machin et pop, pop rock, indépendant ou international c'est coton, de plus les critères peuvent changer à chaque boutique! Alors ne jugez pas sur le genre, tous artiste qui se respect change, évolue et grandi au fil de sa carrière!
"Nat'" me confis ma première tâche, un pantalon décousus. Elle m'emmène dans une petite pièce en désordre.
«-Il y a une machine à coudre là! Tu pourras de débrouiller?
-Moui»
-Ah! Quand tu auras fini tu pourras aller au costume femme chercher s'il n'y a rien à retoucher.»
Elle s'en va sans fermer la porte. Je soupire et me surprend de regretter mes journées de cours
Avant de commencer à travailler je farfouille autour de moi. Des rouleaux de tissus entasser et poussiéreux. Des cartons, je les ouvre, des boutons trier par couleur, des épingles, du fils de sois, de coton, du similis. Je suis fière de pouvoir reconnaitre toutes les différentes sortes de fils, ma prof serait contente, je croie.
Il y a également un fer à repasser qui ne marche pas, une machine à coudre vielle de 10ans et deux fauteuils.
En continuant à chercher je trouve de quoi coudre afin de réparer le pantalon.
Comme je suis seul dans cette pièce pour toute la journée j'en profite pour mettre mon casque sur les oreilles, le temps passera surement plus vite.
Lorsque je descends pour rendre mon travail, Nat' me propose d'aller manger. Je là suis jusqu'à la cuisine, ou son collègue mange déjà.
Je sors ma p'tite boite en plastic et la place dans le micro-onde. 10 minutes c'est bon sans doute...
«Hey! Met pas aussi longtemps!
Je mets le curseur à 5minutes
Voilà! Mais la prochaine fois laisse le couvercle sinon il y a des ondes! Si si je t'assure!»
Je n'aime pas ces personnes complètement parano, «Manger des sushi donne le cancer! » «Le coca light est cancérigène » «La peau des fruits donne des aphtes !» «Je suis allergique aux ondes des portables!» Si seulement j'avais le courage de leurs répondre «Et ta soeur!!».
Bim! C'est près, je verse mon plat dans une assiette et vais m'installer sur la table basse à côté de la patronne et Nat'.
Elles parlent de leurs difficultés à résonner leurs ado respectif. Je trouve ça insultant, surtout les «Il est dit que les ado on un truc pas branché dans le cerveau qui fait que il y a un problème !» Je me demande qui a le plus de truc déconnectés entre elle et moi! Ou les «Vous les ado, vous avez besoin de moins de sommeil!» N'importe quoi!C'est juste que certain son tellement bouffer par la dépression que le réveil est une affreuse déception de constater que l'on est encore en vie dans cette pu**n de vie avec ce pu** de corps que d'aller dormir se résume à cette attente de déception qui rend le noir de plus intense.
Cette situation me fais trop remonter de mauvais souvenir, je vais plutôt monter le son de mes écouteurs et me concentrer sur ma bouffe.
Tout le monde pars je ne sais où me laissant seul ici. Officiellement je ne dois reprendre que dans une demi heure alors je prends le temps de réviser mes cours de japonais, j'ai un contrôle ce soir.
Il est l'heure de reprendre, je prends un vêtement qui a besoin d'être retoucher et me terre dans mon petit atelier poussiéreux.
Installer sur mon fauteuil, laissant défiler les albums et les heures.
J'ai du mal à analyser ma situation, c'est une bonne chose ce que je fais là maintenant ? Ce que je risque de devenir, de faire?
Parfois je rêve de quitter la société, vivre recluse ou dans un hospice, personne ne me jugerai, je serais enfin parfaite.
5H, je suis libéré. J'ai mon cours de japonais, je suis épuisé, mais je presse le pas pour ne pas être en retard. Pour la semaine je devrai troquer mes fausses converses par mes vielles baskets. Le chemin entre l'entreprise et le métro est long. Quinze minutes de marche pour moi c'est énorme!
J'arrive de justesse, encore plus épuiser. Je fais une petite sieste sur ma table avant que ma prof arrive.
Deux heures plus tard, je peux enfin rentrer chez moi.
Dans le métro il y a un couple, tous deux ont un gros sac de randonner. Ça m'énerve ils rigolent fort et étale leurs amours.
La chanson 37458 de Radwimps passe dans mes oreilles «Onegai Oulosai mô kiete koudasai. Daijobou daraka mô daremo inai kara.» «S'il vous plait, vous êtes bruyant, disparaissez. Tout va bien parce qu'il n'y a plus personne.»
Tu peux faire des bentos toi-même (les petits gâteaux !) : recettes faciles, si tu respectes proportions et durée au four ; voir ici ce blog : http://frenchbento.canalblog.com/