School-Day

Thérapie clavier

Mardi 1er mars 2011 à 21:37

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1 Mars
Deuxième jour de stage, j'espère que ça va mieux se passer aujourd'hui.
Dans le métro, la montre d'un homme indique le 28, je me demande quand va t il s'en rendre compte. J'aime faire attention à ces petits détailles, ça a un côté poétique.
J'arrive aux portes de l'entreprise (cette fois sans me perdre).
Tiens j'avais pas remarqué les grilles des fenêtres sont du même bleu que le grillage de l'entrée.
Je franchie les portes automatiques, monte les escaliers en fer, la patronne parle au téléphone, je n'ose pas la déranger et retourne sur mes pas. Je tombe sur Nat', elle me dit que la porte du petit atelier où on ma laissé hier est ouverte et qu'elle a des choses à me donner.
Je pause mes affaires et la rejoint, elle me donne un autre pantalon a recoudre, je me retiens de soupirer. Je ne pensai pas que je passerais mon temps les fesses posées sur un fauteuil à recoudre ce que des gorilles ont arrachés ou déchirés.
Dans ma petite pièce je commence mon travail.
Avec quelque difficulté j'arrive à en venir à bout puis je descends les escaliers en colimaçon pour montrer le pantalon réparer.
En le voyant elle fait la grimasse, «Mais regarde! Tu n'as pas repris la même taille! (Quoi ? De quoi elle parle? J'ai coup sur les anciennes coutures.) Aller recommence et respect bien les traits haha»
Quel trait? Elle délire et puis comment veut elle que je respecte la taille si je n'ai pas de patron ?
Je retourne sur mon fauteuil dépiquer. Je retourne et retourne le vêtement pour comprendre de quoi elle parle.
Sur quoi elle se basse? Je croyais qu'elle ne connaissait rien en couture.
Ça m'énerve de ne pas arriver quelque chose d'aussi simple, on ne nous a jamais appris à réparer on à toujours créer.
Tiens mais c'est une pince?! Il y a une pince à l'arrière ? C'est pas très logique, mais ça paraît être ça.
Je me dirige vers la machine, mais au bout de deux centimètres je casse l'aiguille. Et m**de, bon c'est pas grave moi, on va chercher dans ces pilles de cartons poussiéreuses s'il a des aiguilles pour cette fichu machine à coudre préhistorique.
Je chercher, mais je ne trouve rien, et... «Aouche!!». Une épingle à nourrice s'enfonce méchamment dans mon doigt.
Ça saigne un peu, il y a vraiment des jours ou tout va de travers...
Je m'écroule en soupirant sur le fauteuil.
Et si je m'en aller? Mais si je pars je sais que je ne reviendrais plus. Que faire, j'en ai marre de tous, tous m'énerve, m'ennuie, me sort par les yeux.
J'ai la gorge rêche et nouer, les intestins remplies d'épines et les mains tremblantes.
Ras le bol de la couture, ce n'est pas quelque chose que j'aime, c'est quelque chose que j'avale, mais maintenant je n'ai envie que d'une chose, tout recracher.
J'attrape mon sac et pars. Je sais que je vais le regretter, mais de toute façon je passe mon temps tous regretter. Je regrette de n'être pas parfaite, je regrette de ne pas avoir la science infuse, je regrette de me laisser avoir par les petits désagréments de la vie.
J'arrive chez moi, je m'écroule sur mon lit, mon chat arrive en miaulant. Elle grimpe sur mon lit et s'allonge à mes côtés.
Comment ne pas être réconforté par la seule présence d'un chat, cette énorme boule de poile est le plus doux des soupirs.
Je n'en veux plus, je ne peux plus, ces hauts, ces bas, ces sentiments et ressentiments toutes ces choses horriblements humaines j'en ai assez.
J'entends la porte s'ouvrir, ma mère ? A cette heure si? D'ailleurs quelle heure est-il? Je n'ai pas assez de force pour bouger, mon corps est tellement lourd comment j'ai pu trimbaler cette amas de chaire durant tous ce temps?
Ma mère passe devant ma chambre et me voit écroulée sur le lit. «Que?! Qu'est-ce que tu fiches ici?!!» Je ne lui réponds pas. Qu'elle fasse ce qu'elle veut, moi j'en ai ma claque. «Je suis venu ramener ta soeur qui est malade et je te vois là! Qu'est-ce qui se passe? Répond enfin!!»
Répondre? Comment je pourrais faire une telle chose? Je suis incapable de parler, tous reste collés au fond et ça dégage une odeur pestilentiel mais impossible sans débarrasser.
«Viens je dois aller retourner travailler et machine m'a prêtée sa voiture, on va discuter en route.»
J'ai pas envie de discuter, mais je ne résiste pas à un voyage en voiture.
Ça s'accorde tellement bien à la mélancolie, le balancement, le paysage qui défile ça vide la tête. Et j'en ai besoin.
Ma mère me tire par le bras et me traine jusqu'à la voiture.
« Passe un coup de fil pour moi, dis qu'il faut annuler le taxi de ce soir.»
Je tape le numéro quelle me dicte.
«-Allo bonjour
-Bonjour, il y a eu une réservation pour...
-Parle clairement!!
-Je...Je euh... Pour annuler une réservation.
-Oui a quelle heure?
-A quel heure?
-14h
-14h
-non 4h
-4h!
-Aujourd'hui à 4h?
-O...Oui
-Articule!!
-Très bien c'est noté. Bonne journée
-Au revoir.
-Pourquoi tu ne peux pas parler comme il faut?»
Et pourquoi tu ne vas pas te faire f.... Je prends une grande respiration pour ne pas perdre mon sang froid. J'ai envie que ma mère percute une autre voiture, avoir un terrible accident, ou je souffre le martyre, me vider d'une grande quantité de sang, perdre l'usage de mes jambes et être éternellement bloquer à ne rien pourvoir faire d'autre qu'écrire, lire et dessiner.
«Alors tu me parles de ce qui s'est passé ?
-...
-Tu m'écoute?
-Humm
-Nan tu m'écoutes pas t'as ton casque!
-...
-Alors qu'est-ce qui s'est passé? Tu es y aller ce matin hein? Je t'ai entendu partir, tu es bien partis? Et tu as fais demi tour?
-...
-Répond!!
-Ch'ais pas.
-Roooh! Te fiche pas de moi!
-...
-C'est pas la faute de quelque là bas?
-Nan
-Qu'est-ce qui t'es arrivé? Si tu es triste c'est bien qu'il y a une raison!»
Triste? Je suis triste ? Je suis une fille triste?
On rentre dans le parking. Je regarde ma mère, elle a ces sourcils froncés, cette expression d'angoisse je ne la connais que trop bien.
Moi la sangsue de la société je suis une source de problème.
Elle me prend par le bras pour marcher plus vite, on ressort dans un grand halle remplis de monde avec une musique qui couvre la mienne. Je monte le son au maximum. Je déteste ces sales étudiants trop heureux, je déteste aussi cette musique de baba cool.
En chemin vers son bureau on croise mon frère qui travaille ici.
«Tiens! Tu tombes bien demande lui pourquoi elle n'est pas en stage!
-Hein?»
Il fait mine de ne pas comprendre. Il pause sa main sur ma tête, sa main chaude, si douce et si agréable, les larmes me monte aux yeux.
Nous nous retrouvons tous les trois dans le bureau de ma mère.
De sa poche mon frère sort un Mini zawana, ce délicieux gâteau qui a bercer mon enfance. J'ai de plus en plus de mal à ne pas craquer.
Ma mère décroche le téléphone et appelle sur le lieu de mon stage, et met le hautparleur
Je n'ai pas trop fait attention à leurs conversations j'étais trop bouleversée par la chaude main de mon frère posé sur mon épaule.
«C'est une petite fille bien renfermer sur elle-même!» (Vraiment? C'est peut-être que votre conversation est si superficielle et inutile que je ne prends pas la peine de répondre sincèrement.)
Ma mère me laisse auprès de mon frère. Il me montre où il travaille et on discute comme si de rien était. Puis il me raccompagne jusqu'à l'entrée du métro.
Je serre une dernière fois sa main chaude.

Je n'ai plus envie d'aller en stage ni au lycée ni nulle part. Je veux me laisser dévorer par ma tristesse et mon désespoir.

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Artiste: Mutyumu
Chanson Hai no Hi

Par maud96 le Mardi 1er mars 2011 à 22:58
Il ne faut pas que tu te décourages, ni que ta mère soit découragée. Telles que tu les décris, les conditions de ce stage me paraissent peu valables sur le plan pédagogique. "Moi la sangsue de la société je suis une source de problème..." je n'aime vraiment pas cette phrase ! Tu ne pourras jamais, je crois, être assez aimée par ta mère, ton frère ou qui que ce soit si tu n'acceptes pas de t'aimer un peu toi-même. Apprends à voir en toi ce qui est bien, tu as plein de qualités en germe, je trouve...
Par X3-Okashi-X3 le Mardi 1er mars 2011 à 23:50
Je t'en prie, ne perd pas courage! Tu es quelqun de tellement bien, avec beaucoup de qualités, tu as eu des difficultés, c'est vrai, mais je crois que tu es assez forte pour les surmonter! Tu n'es pas parfaite, et c'est bien normal car personne ne l'est, alors ne t'en fait pas avec ça!
 

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