School-Day

Thérapie clavier

Samedi 5 mars 2011 à 22:49

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5 Mars
Et dire que tous a commencé d'une histoire si simple. Si simple que c'en est stupide de voir à quel point j'ai dégénéré.

Je me réveille et me dirige par
réflexe vers la salle de bain. J'ouvre le tiroir où je cache un cutter «Juste au cas où». Après un an de dépendance à l'automutilation, je ressens de nouveau l'envie de me faire du mal. Ma soeur frappe à la porte, j'ouvre:
«-La wii a un bug!
-Quoi?!»
J'accours dans le salon et vois l'idiot de copain de ma soeur qui s'était amusé à courir après mon chat la dernière fois. Mon adorable chaton et maintenant la Wii?! Il en est hors de question! «Donne!» Je lui arrache des mains la Wiimote. Non mais quel petit c...
«-Qu'est-ce que tu fous ?! Crie ma mère en me faisant sursauter. Laisse le jouer!
-Nan!
-Passe moi ça!
-Ça va pas?! Jamais de la vie!
Elle essaye de m'arracher de force la Wiimote.
-Mais donne enfin!
-Nan!»
En colère elle me donne une gifle. Elle est petite et je l'ai sentie hésitante, mais ça m'a déchirée de l'intérieur. Ma mère profite de cet instant de faiblesse pour me prendre la télécommande.
«-Tiens Machin, tu as le droit de jouer.
Je le crois pas ! C'est quoi cette voix mielleuse?!
-M'man! J'veux pas qu'il y touche!
-Et pourquoi pas?!
-C'est la console de mon frère et ce sont MES jeux!!
-Ça les abîme pas!
-C'est pas ça le problème!»
Elle ne m'écoute pas. Pourquoi elle s'occupe de ce sale môme et me prend pour la vilaine sangsue?! C'est moi sa fille c'est moi qu'elle doit protéger! C'est moi qu'elle devrait regarder!
Quand le sale gosse démarre le jeu, j'éteins la console d'un geste éclair. Ma mère me donne une seconde gifle, plus forte celle-ci. Des larmes de déception me montent aux yeux. Mais pour rien au monde je ne pleurerais devant ce petit con! Il devrait avoir compris là non? Aller bouge toi les fesses conn***d! Fais quelque chose commence à chialer va te cacher dans la maison, dis que c'est pas grave que tu peux te passer de MA wii!
Ma mère rallume la console, pendant qu'elle se baisse, j'éteins la télévision, elle se relève et me donne une troisième gifle. Je ne craquerais pas! Je me retourne vers le môme pour lui prendre la wiimote. Ma mère me donne une quatrième gifle «T'en veux encore?!». C'est bon, j'y suis habitué de toute façon. Rappelle toi, petite pendant que tes copines jouaient à cache cache dans le parc en face de ton école primaire, ton père te broyait la main en traitant ta mère de Pute. Rappelle toi quand il t'a frappée de toutes ces forces, rappelle toi de ses yeux, rappelle toi de son odeur d'alcool.
J'essaye de partir, la wiimote en main, ma mère me bloque la route et me pousse dans l'autre sens pour me faire reculer.
«Casse toi!»
Je m'énerve et la bouscule contre la porte du salon. Elle a eu mal, je lui ai fait mal. Elle a tenté de me stopper par la force, mais je ne suis plus cette petite fille qu'elle pouvait porter dans ses bras.
Je presse le pas dans le couloir de peur qu'elle ne me suit:
«Salope!» Ce mot m'achève, ce mot me tue, ce mot horrible m'arrache les tripes.
Je titube jusqu'à la salle de bain et me laisse tomber sur le carrelage froid. J'ai mal. Mes larmes coulent sur mes joues rouges, ma bouche hurle de douleur, mais aucun son n'en sort.
Une poupée même si elle souffre ne parle pas.
Je ne tiens plus, je n'en peux plus, j'en ai besoin. J'attrape mon cutter et me lacère le poignet. Le sang coule à grosses gouttes sur le sol. Ma respiration ralentit, mon coeur reprend son rythme habituel. Ça fait du bien, c'est horrible et dégoutant mais c'est apaisant. Neuf mois, c'est le temps que j'ai tenu. Pendant neuf mois mes cicatrices disparaissaient
de jour en jour mais j'ai tout gâché, à nouveau. La sortie du tunnel est beaucoup plus loin que je ne le pensais.
J'entends la porte de l'entrée claquer.
«-Machin? Machin?! Hoo! Il est parti! Tu entends?! Il est parti à cause de toi! Tu es où ? Réponds!
J'ai peur qu'elle essaye de rentrer dans la salle de bain alors je réponds d'une voix qui ne laisse rien imaginer.
-Rien à foutre!
-T'es chiante! Pour une fois que ta soeur a un ami! T'es chiante! Tu es bête! Tu es conne et menteuse en plus!»
Comment ose-t-elle me crier ça à travers une porte?Me dirait-elle la même chose si elle voyait mon état? Si elle réalise un peu à quel point les mots sont des armes redoutables.
Mon sang s'arrête de couler, la cicatrisation humaine est plus rapide qu'on ne le croit.
Je veux partir, je veux partir de cette maison avant que ma mère ne m'adresse à nouveau la parole.
Je m'installe dans la baignoire, l'eau me paraît froide; je mets la température de l'eau au maximum. Je veux fondre, fondre et me dissiper comme un morceau de sucre.
Une fois lavée je sors de la salle de bain pour aller chercher des vêtements propres.
«Va éteindre la lumière de la salle de bain!!
-(Tu vois bien que j'suis à poil là?!)
-Tu répond?! Tu m'écoute?!»
Elle me bouscule comme pour se venger du geste de tout à l'heure.
J'enfile mes vêtements, mes baskets, attrape mon sac et claque la porte.
L'air frais ne me fait pas du bien. Mon poignet me brule.
Une pouf qui rigole avec sa bande de copines me donne un coup d'épaule, elle ne s'excuse pas, ne se retourne même pas, à ses yeux je n'existe pas.
Et si j'allais à la bibliothèque? J'ai pris de quoi écrire.
Je prends le métro pour me rendre à la bibliothèque la plus loin que je connaisse. Je me pose sur le premier siège que je vois. Devant moi, deux touristes allemandes, mère et fille.
Je suis jalouse, la fille n'est pas un monstre parmi les moutons, avec les pattes en sang et une étoile rose sur le coeur. La mère n'a pas été victime d'inceste, elle n'a pas commencé à ramener des hommes à la maison, différents toutes les semaines trois jours après s'être séparé de "Papa". Maman ne demande pas à fifille si elle voulait bien aller se coucher tôt pour qu'elle aille forniquer avec monsieur toute la nuit. Mon monde est moche.
Par la fenêtre j'aperçois un couple d'ados. Tous deux se tiennent par la main, tous deux sourient, tous deux sont heureux c'est une chose si naturelle pour eux.
«Fait pas ta victime!» Ce sont les mots que ma mère m'a dit après ma grève de la faim. Ça avait duré une semaine. Ma mère n'a jamais essayé de comprendre, ou de savoir. Elle n'a fait que me regarder de haut en me traitant de folle.
Folle, folle à lier. Je ne suis pas dépressive, je sombre dans la folie.
Je fouille dans mon sac, j'y trouve mon portable. Depuis quand il est là lui?
L'envie me prend d'appeler quelqu'un, Mon amie d'enfance? Impossible, elle est trop belle et trop propre pour que je la tache avec ma noirceur, mon amie du collège, elle non plus impossible, trop innocente et ne m'a connue qu'avec un grand sourire. Je n'ai plus que Pingu, elle c'est bon, elle pourra sans doute comprendre, elle ne cria pas d'horreur en voyant mes plaies.
Je lui envoie un SMS anodin:
«-Yoh.
-Mumu =).
J'adore quand elle m'appelle comme ça. C'est tellement chaleureux et ça me redonne le sourire.
«-T'es chez toi? J'ai besoin de parler.
Je n'arrive pas à croire que ce soit moi qui écrive ça. Ça va surement l'inquiéter.
-Non là je suis chez mon oncle, attend je vais dans une chambre et tu peux m'appeler tranquillement ^^»
Je descends de la rame et composes son numéro.
Je n'ai pas trop réussi à lui expliquer, mais elle a compris. Elle me propose de venir demain chez elle.
«-Vraiment?
-Oui! Viens même le matin si tu veux!
-Merci, à demain.
-A demain.»
J'ai les larmes aux yeux, j'ai hâte d'être à demain.
«-T'inquiète pas ma mumu, je suis là si t'as besoin, demain à l'heure que tu veux tu viens me voir, je suis juste désolé de ne pas être là aujourd'hui....A demain =)
-Merci.»

Mercredi 2 mars 2011 à 20:35

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Cencoroll
2 Mars
4H du matin, je ne veux pas me lever je me tourne et retourne dans mon lit pour gagner quelques minutes de sommeil.
Allons bon, maintenant que j'ai lâché prise sur tout ce qui fessait de moi une fille normal je ne sais plus vers quoi ni où avancer.  L'autre moi devrai être déjà levée et en train de se préparer.
Ma mère rentre dans ma chambre, je devine que mon état ne lui fait pas plaisir. Elle s'installe à côté de moi, son odeur m'envahit. Elle essaye de me raisonner en jouant toute seule le rôle du gentil et méchant flic.
Tantôt elle me crie dessus:
«Tu sais que tu joues ton CAP là?! Tu fais n'importe quoi! Comment je suis censé réagir moi dans tout ça hein? Tu répond?! Tu m'écoute?!»
Ou elle me parle d'un ton compréhensif et mielleux:
«Tu voudrais pas venir à mon travail à 2h? Comme ça après, je prend la voiture de Machine et on va toutes les deux au stage d'accord? Et je vais aussi prendre un rendez-vous chez le docteur Machin. Tu as besoin de parler. Parler à quelqu'un qui ne soit pas moi ni ton frère. Sinon tu ne seras jamais libre!»
Libre, quelle merveilleux mot.

Quand j'ai vu les commentaires sur mon blog à propos de l'article d'hier. Ça m'a donné beaucoup de courage. Je dois remettre le pied à l'étrier.

Comme elle me l'avais demandé je suis allée retrouver ma mère sur son lieu de travail.
Ensuite nous sommes allées toutes les deux en voiture sur mon lieu de stage.
La patronne et ma mère ont discutées, de moi. Elles ont dit que c'est normal, que je suis normal. Que dès demain je serais encadrée et entourée.
Ma mère et la patronne se ressemble beaucoup, pas physiquement ni la façon de parler, elles ont toutes les deux le même regard sur moi.
«Tu es une petite fille adorable avec beaucoup de capacités. Tu as quel age?
-Trei... Seize bientôt dix-sept. (J'ai toujours envie de dire Treize ans, un lapsus?».
-Tu as toute la vie devant toi! N'hésite plus t'exprimer! Tout le monde sera pour toi.»

Après ma mère m'a raccompagnée jusqu'à la maison. Elle ne m'a pas adressé la parole trop occuper à s'énerver contre les autres automobilistes.

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Artiste: Hocus Pocus
Chanson: Normal



Mardi 1er mars 2011 à 21:37

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1 Mars
Deuxième jour de stage, j'espère que ça va mieux se passer aujourd'hui.
Dans le métro, la montre d'un homme indique le 28, je me demande quand va t il s'en rendre compte. J'aime faire attention à ces petits détailles, ça a un côté poétique.
J'arrive aux portes de l'entreprise (cette fois sans me perdre).
Tiens j'avais pas remarqué les grilles des fenêtres sont du même bleu que le grillage de l'entrée.
Je franchie les portes automatiques, monte les escaliers en fer, la patronne parle au téléphone, je n'ose pas la déranger et retourne sur mes pas. Je tombe sur Nat', elle me dit que la porte du petit atelier où on ma laissé hier est ouverte et qu'elle a des choses à me donner.
Je pause mes affaires et la rejoint, elle me donne un autre pantalon a recoudre, je me retiens de soupirer. Je ne pensai pas que je passerais mon temps les fesses posées sur un fauteuil à recoudre ce que des gorilles ont arrachés ou déchirés.
Dans ma petite pièce je commence mon travail.
Avec quelque difficulté j'arrive à en venir à bout puis je descends les escaliers en colimaçon pour montrer le pantalon réparer.
En le voyant elle fait la grimasse, «Mais regarde! Tu n'as pas repris la même taille! (Quoi ? De quoi elle parle? J'ai coup sur les anciennes coutures.) Aller recommence et respect bien les traits haha»
Quel trait? Elle délire et puis comment veut elle que je respecte la taille si je n'ai pas de patron ?
Je retourne sur mon fauteuil dépiquer. Je retourne et retourne le vêtement pour comprendre de quoi elle parle.
Sur quoi elle se basse? Je croyais qu'elle ne connaissait rien en couture.
Ça m'énerve de ne pas arriver quelque chose d'aussi simple, on ne nous a jamais appris à réparer on à toujours créer.
Tiens mais c'est une pince?! Il y a une pince à l'arrière ? C'est pas très logique, mais ça paraît être ça.
Je me dirige vers la machine, mais au bout de deux centimètres je casse l'aiguille. Et m**de, bon c'est pas grave moi, on va chercher dans ces pilles de cartons poussiéreuses s'il a des aiguilles pour cette fichu machine à coudre préhistorique.
Je chercher, mais je ne trouve rien, et... «Aouche!!». Une épingle à nourrice s'enfonce méchamment dans mon doigt.
Ça saigne un peu, il y a vraiment des jours ou tout va de travers...
Je m'écroule en soupirant sur le fauteuil.
Et si je m'en aller? Mais si je pars je sais que je ne reviendrais plus. Que faire, j'en ai marre de tous, tous m'énerve, m'ennuie, me sort par les yeux.
J'ai la gorge rêche et nouer, les intestins remplies d'épines et les mains tremblantes.
Ras le bol de la couture, ce n'est pas quelque chose que j'aime, c'est quelque chose que j'avale, mais maintenant je n'ai envie que d'une chose, tout recracher.
J'attrape mon sac et pars. Je sais que je vais le regretter, mais de toute façon je passe mon temps tous regretter. Je regrette de n'être pas parfaite, je regrette de ne pas avoir la science infuse, je regrette de me laisser avoir par les petits désagréments de la vie.
J'arrive chez moi, je m'écroule sur mon lit, mon chat arrive en miaulant. Elle grimpe sur mon lit et s'allonge à mes côtés.
Comment ne pas être réconforté par la seule présence d'un chat, cette énorme boule de poile est le plus doux des soupirs.
Je n'en veux plus, je ne peux plus, ces hauts, ces bas, ces sentiments et ressentiments toutes ces choses horriblements humaines j'en ai assez.
J'entends la porte s'ouvrir, ma mère ? A cette heure si? D'ailleurs quelle heure est-il? Je n'ai pas assez de force pour bouger, mon corps est tellement lourd comment j'ai pu trimbaler cette amas de chaire durant tous ce temps?
Ma mère passe devant ma chambre et me voit écroulée sur le lit. «Que?! Qu'est-ce que tu fiches ici?!!» Je ne lui réponds pas. Qu'elle fasse ce qu'elle veut, moi j'en ai ma claque. «Je suis venu ramener ta soeur qui est malade et je te vois là! Qu'est-ce qui se passe? Répond enfin!!»
Répondre? Comment je pourrais faire une telle chose? Je suis incapable de parler, tous reste collés au fond et ça dégage une odeur pestilentiel mais impossible sans débarrasser.
«Viens je dois aller retourner travailler et machine m'a prêtée sa voiture, on va discuter en route.»
J'ai pas envie de discuter, mais je ne résiste pas à un voyage en voiture.
Ça s'accorde tellement bien à la mélancolie, le balancement, le paysage qui défile ça vide la tête. Et j'en ai besoin.
Ma mère me tire par le bras et me traine jusqu'à la voiture.
« Passe un coup de fil pour moi, dis qu'il faut annuler le taxi de ce soir.»
Je tape le numéro quelle me dicte.
«-Allo bonjour
-Bonjour, il y a eu une réservation pour...
-Parle clairement!!
-Je...Je euh... Pour annuler une réservation.
-Oui a quelle heure?
-A quel heure?
-14h
-14h
-non 4h
-4h!
-Aujourd'hui à 4h?
-O...Oui
-Articule!!
-Très bien c'est noté. Bonne journée
-Au revoir.
-Pourquoi tu ne peux pas parler comme il faut?»
Et pourquoi tu ne vas pas te faire f.... Je prends une grande respiration pour ne pas perdre mon sang froid. J'ai envie que ma mère percute une autre voiture, avoir un terrible accident, ou je souffre le martyre, me vider d'une grande quantité de sang, perdre l'usage de mes jambes et être éternellement bloquer à ne rien pourvoir faire d'autre qu'écrire, lire et dessiner.
«Alors tu me parles de ce qui s'est passé ?
-...
-Tu m'écoute?
-Humm
-Nan tu m'écoutes pas t'as ton casque!
-...
-Alors qu'est-ce qui s'est passé? Tu es y aller ce matin hein? Je t'ai entendu partir, tu es bien partis? Et tu as fais demi tour?
-...
-Répond!!
-Ch'ais pas.
-Roooh! Te fiche pas de moi!
-...
-C'est pas la faute de quelque là bas?
-Nan
-Qu'est-ce qui t'es arrivé? Si tu es triste c'est bien qu'il y a une raison!»
Triste? Je suis triste ? Je suis une fille triste?
On rentre dans le parking. Je regarde ma mère, elle a ces sourcils froncés, cette expression d'angoisse je ne la connais que trop bien.
Moi la sangsue de la société je suis une source de problème.
Elle me prend par le bras pour marcher plus vite, on ressort dans un grand halle remplis de monde avec une musique qui couvre la mienne. Je monte le son au maximum. Je déteste ces sales étudiants trop heureux, je déteste aussi cette musique de baba cool.
En chemin vers son bureau on croise mon frère qui travaille ici.
«Tiens! Tu tombes bien demande lui pourquoi elle n'est pas en stage!
-Hein?»
Il fait mine de ne pas comprendre. Il pause sa main sur ma tête, sa main chaude, si douce et si agréable, les larmes me monte aux yeux.
Nous nous retrouvons tous les trois dans le bureau de ma mère.
De sa poche mon frère sort un Mini zawana, ce délicieux gâteau qui a bercer mon enfance. J'ai de plus en plus de mal à ne pas craquer.
Ma mère décroche le téléphone et appelle sur le lieu de mon stage, et met le hautparleur
Je n'ai pas trop fait attention à leurs conversations j'étais trop bouleversée par la chaude main de mon frère posé sur mon épaule.
«C'est une petite fille bien renfermer sur elle-même!» (Vraiment? C'est peut-être que votre conversation est si superficielle et inutile que je ne prends pas la peine de répondre sincèrement.)
Ma mère me laisse auprès de mon frère. Il me montre où il travaille et on discute comme si de rien était. Puis il me raccompagne jusqu'à l'entrée du métro.
Je serre une dernière fois sa main chaude.

Je n'ai plus envie d'aller en stage ni au lycée ni nulle part. Je veux me laisser dévorer par ma tristesse et mon désespoir.

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Artiste: Mutyumu
Chanson Hai no Hi

Mardi 1er mars 2011 à 21:01

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28 Février
Mon premier jour de stage.
Réveillée à 3h du matin, j'ai le temps de préparer mon déjeuner. J'aurais aimé avoir un joli bento plein d'amour et d'attention, mais dans la réalité tous est différent.
Quand ma mère ce réveil il est temps pour moi de partir.
En sortant du métro je croise ma prof de couture, tous sourire elle me dit bonjour d'un ton mielleux elle me raconte qu'elle est allée amener son fils à l'école et que maintenant elle va au lycée et que c'est elle qui viendra me voir au stage.
Cette prof est vraiment bizarre, elle peut gueuler sur quelqu'un jour et le lendemain être une vraie maman poule.
Tiens? Je ne reconnais pas cette rue. J'ai dû me tromper route, ça m'apprendra à être dans mes penser au lieu de faire attention à ce que je fais.
Heureusement je retrouve rapidement mon chemin.
J'arrive aux portes de l'entreprise, j'ai comme une boule dans le ventre, des sueurs froides dans le dos, les jambes molles et tremblante. Le trac du premier jour. Surement.
Je prends une grande inspiration et frappe à la porte du bureau de la patronne.
Comme à chaque fois elle me fait de grands sourires.
Elle décroche son téléphone et annonce à  "Nat'" qu'une stagiaire lui sera collé dans les bras pour la journée.
Je descends les escaliers en colimaçon qui grince sous mon poids.
Une femme café à la main discute avec un collègue:
Elle me dit bonjour et retourne à sa conversation passionnante:
«Au faite mon fils veut faire du taekodo
-Tu veux dire taekwondo
-Taakyondo?
-taekwondo!
-Taakyedo!
-Haha!»
Moi ça ne me fait pas rire, j'ai l'air plus bête qu'eux à écouter leurs bêtes conversations sans rien dire.
«Désoler hein? Je savais pas que tu aller venir et je n'ai rien prévu pour toi!» Me dit elle en haussant les épaules.
Le collègue prend les devants et me propose de l'aider à ranger des vêtements.
En les manipulant, je remarque qu'aucun n'est numéroté, ni nommée, comment font il pour si retrouver? J'ai compris qu'il les avez classé par époque, mais quand même difficile de trouver quelque chose la dedans!
Le collègue remarque mon casque (difficile de le manquer)
«Tu écoute quoi comme musique ? Du rap ? Nan impossible hien? Haha!»
Je n'aime pas ce genre de personne qui ne me laisse même pas le temps de répondre par une phrase constructive.
Du rap? D'après la Fnac il y a certains artistes à qui je suis fidèle qui sont classés Rap/Hip Hop. Mais pour ma par, je dis que c'est une mauvaise chose de trier ainsi les artistes, les discothèques devraient trier par ordre alphabétique parce que deviner si machin et pop, pop rock, indépendant ou international c'est coton, de plus les critères peuvent changer à chaque boutique! Alors ne jugez pas sur le genre, tous artiste qui se respect change, évolue et grandi au fil de sa carrière!
"Nat'" me confis ma première tâche, un pantalon décousus. Elle m'emmène dans une petite pièce en désordre.
«-Il y a une machine à coudre là! Tu pourras de débrouiller?
-Moui»
-Ah! Quand tu auras fini tu pourras aller au costume femme chercher s'il n'y a rien à retoucher.»
Elle s'en va sans fermer la porte. Je soupire et me surprend de regretter mes journées de cours

Avant de commencer à travailler je farfouille autour de moi. Des rouleaux de tissus entasser et poussiéreux. Des cartons, je les ouvre, des boutons trier par couleur, des épingles, du fils de sois, de coton, du similis. Je suis fière de pouvoir reconnaitre toutes les différentes sortes de fils, ma prof serait contente, je croie.
Il y a également un fer à repasser qui ne marche pas, une machine à coudre vielle de 10ans et deux fauteuils.
En continuant à chercher je trouve de quoi coudre afin de réparer le pantalon.
Comme je suis seul dans cette pièce pour toute la journée j'en profite pour mettre mon casque sur les oreilles, le temps passera surement plus vite.
Lorsque je descends pour rendre mon travail, Nat' me propose d'aller manger. Je là suis jusqu'à la cuisine, ou son collègue mange déjà.
Je sors ma p'tite boite en plastic et la place dans le micro-onde. 10 minutes c'est bon sans doute...
«Hey! Met pas aussi longtemps!
Je mets le curseur à 5minutes
Voilà! Mais la prochaine fois laisse le couvercle sinon il y a des ondes! Si si je t'assure!»
Je n'aime pas ces personnes complètement parano, «Manger des sushi donne le cancer! » «Le coca light est cancérigène » «La peau des fruits donne des aphtes !» «Je suis allergique aux ondes des portables!» Si seulement j'avais le courage de leurs répondre «Et ta soeur!!».
Bim! C'est près, je verse mon plat dans une assiette et vais m'installer sur la table basse à côté de la patronne et Nat'.
Elles parlent de leurs difficultés à résonner leurs ado respectif. Je trouve ça insultant, surtout les «Il est dit que les ado on un truc pas branché dans le cerveau qui fait que il y a un problème !» Je me demande qui a le plus de truc déconnectés entre elle et moi! Ou les «Vous les ado, vous avez besoin de moins de sommeil!» N'importe quoi!C'est juste que certain son tellement bouffer par la dépression que le réveil est une affreuse déception de constater que l'on est encore en vie dans cette pu**n de vie avec ce pu** de corps que d'aller dormir se résume à cette attente de déception qui rend le noir de plus intense.
Cette situation me fais trop remonter de mauvais souvenir, je vais plutôt monter le son de mes écouteurs et me concentrer sur ma bouffe.
Tout le monde pars je ne sais où me laissant seul ici. Officiellement je ne dois reprendre que dans une demi heure alors je prends le temps de réviser mes cours de japonais, j'ai un contrôle ce soir.
Il est l'heure de reprendre, je prends un vêtement qui a besoin d'être retoucher et me terre dans mon petit atelier poussiéreux.
Installer sur mon fauteuil, laissant défiler les albums et les heures.
J'ai du mal à analyser ma situation, c'est une bonne chose ce que je fais là maintenant ? Ce que je risque de devenir, de faire?
Parfois je rêve de quitter la société, vivre recluse ou dans un hospice, personne ne me jugerai, je serais enfin parfaite.
5H, je suis libéré. J'ai mon cours de japonais, je suis épuisé, mais je presse le pas pour ne pas être en retard. Pour la semaine je devrai troquer mes fausses converses par mes vielles baskets. Le chemin entre l'entreprise et le métro est long. Quinze minutes de marche pour moi c'est énorme!
J'arrive de justesse, encore plus épuiser. Je fais une petite sieste sur ma table avant que ma prof arrive.
Deux heures plus tard, je peux enfin rentrer chez moi.
Dans le métro il y a un couple, tous deux ont un gros sac de randonner. Ça m'énerve ils rigolent fort et étale leurs amours.
La chanson 37458 de Radwimps passe dans mes oreilles «Onegai Oulosai mô kiete koudasai. Daijobou daraka mô daremo inai kara.» «S'il vous plait, vous êtes bruyant, disparaissez. Tout va bien parce qu'il n'y a plus personne.»

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