School-Day

Thérapie clavier

Vendredi 21 septembre 2012 à 19:40

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21 Septembre

Je marche le long du couloir assombris. Au pied de la porte de ma chambre mon chat lève la tête vers moi, ses yeux brillants d'un vert éclatant dans le noir m'attendris, je m'accroupis près d'elle et tend la main. Mon chat se lève avant que je l'atteigne, elle vacille, miaule de douleur et tombe à terre. Ses pattes tranchées me sautent alors aux yeux.

Mon cerveau hurle.

Le réveil qui annonce les news matinal me sort de ce cauchemar. Je l'éteins d'un coup de paume ignorant les quelques millimètres qu'il lui manque pour tomber au sol. Mon seul désire est de confirmer que mon rêve n'est qu'un rêve. Avec de grand pas je travers les couloirs et pénètre dans le salon.
Mon chat est endormi sur le canapé. Mon coeur se serre quand je vois ces petites pattes intactes.
« -Quelle idiote, évidemment que ce n'était qu'un rêve. »
Je donne un bisou sur le museau de ma boule de poile et me prépare pour cette nouvelle journée.

J'attrape mon livre et le fous entre mes dents, tente d'articuler un "A ce soir" avant de claquer la porte.
J'ai commencé à lire "20 000 lieues sous les mers" de jules verne, qui plus est une édition datant de 1947 ! Une petite perle que j'ai trouvée dans la bibliothèque empoussiérée du CDI de mon lycée. Une perle grâce à l'auteur, contrairement à Hunger Games que j'ai lu juste avant (mais que j'ai tout de même apprécié), le style de narration colle si bien avec le héro que je me prends à croire à l'existence de ce cher monsieur Pierre Aronnax.
J'arrive dans le métro quand une voix sucrée annonce que ma ligne est "Inactive". J'ignore qu'elle est son problème, mais cette ligne de métro est, ces derniers temps, des plus capricieuses. Impossible pour elle de se priver d'au moins une pause de quelques minutes entre deux stations au cours d'une journée.
Mon détour pour éviter ma ligne me fait arriver en retard part rapport à mon arrivée habituel. Sur les marches des escaliers, ma petite soeur émo pianote sur son portable, quand elle relève la tête d'un grand sourire elle me dit :
« -Ah enfin !
-Je t'ai manqué ?
-Oui ! »
Je l'aime beaucoup. Et ma deuxième petite soeur aussi, elles sont si drôle et adorable, suspendues à mes lèvres quand je parle, me témoignent à la fois de l'amour et du respect. Je suis contente d'être ami avec elles.

Enseignement professionnel :
Je me mets avec motivation au travail, j'ai terminé mon haut de forme et je n'ai plus cas m'attaquer aux montures sur le dessus du chapeau.
Je suis si fière de mon travail ! Je ne l'ai jamais autant été depuis ma première veste tailleur !
Je ferai une photo avant que mon couvre-chef sois envoyé en boutique !

 Entre deux coutures, j'aide mes petites soeurs à se servir d'une machine à coudre, elles me répondent faussement énervées quand je me moque d'elles.

Quand Monsieur Thomas nous à demandé si un duo voulait se présentais aux élections de déléguer de classe j'ai, par reflexe, levé le bras puis me suis retournée pour voir les possibles concurrent, mais seul le Fashion avait comme moi le bras levé. Aussitôt il vint près de moi et me pris par la hanche pour me couler à lui:
« Regardez Monsieur, on n'a pas besoin d'élections, on est les deux seuls candidats ! »
Je l'aime bien. Au début il me donnait l'impression d'un idiot, un môme se voulant adulte avant l'heure, mais je me suis trompé sur beaucoup de points, il est drôle, gentil et j'ai tendance à bien aimer les personnes "tactile" comme lui.
L'heure de manger se fais sentir dans mon ventre. Et, comme une reponse à mon gargouillement la sonnerie retentit. Je descendis les du mieux que je le pouvais avec mes deux petites soeurs qui me sautaient dans les bras.
Deux heures de math suivirent, ennuyée j'ai dessiné des petits poneys sur à côté de mes leçons et exercices pour me distraire et me faire sourire.

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SoGreatandPowerful
A beautiful Heart



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Pony pony pony!

Mardi 18 septembre 2012 à 19:50

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J'ai mis une semaine, petite heure après petite heure, à faire ce dessin et le résulta m'horripile. Je le trouve moche, j'ai passé des heures à chercher ce qui cloche, ce qui manque mais rien à faire. Cette chose est irrécupérable bon à jeter à la poubelle, mais vu le temps que j'ai mis pour le faire ne n'ose pas...

Sinon, mon prof m'a demandé, d'ici un ou deux mois, de faire un exposé sur le style lolita. Je ne sais pas pourquoi moi...Surtout pourquoi juste après avoir fait une blague sur mon identité sexuelle....C'était pas méchant hein, j'ai même rigolé!

Je dessine pleins de petits poneys sur mes cahiers~

Mardi 11 septembre 2012 à 20:46

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10 septembre
La journée fut longue. Pas dur ni triste, juste longue.
De mon réveil en sursaut jusqu'à mon écroulement de fatigue sur le canapé, il y a eu comme des siècles.
Mon petit entretien matinal avec Monsieur Thomas n'a pas eu les aboutissements que j'espérais. Dès demain je lui apporte comme promis mes résultas d'examens.
Il désirera alors si je suis apte à commencer mon apprentissage accéléré. Je trouve ça quelque peu injuste, si j'étais sortie d'un BacPro je n'aurais pas eu c'est "On verra." "C'est pas sûr." "Peut être". En tant que Prof, il aurait dû se rendre compte dès mes premières secondes avec une aiguilles que mon niveau est incomparable. J'ai appris à faire parfait, je ne peux qu'être une chapelière exemplaire.
Mais non, parce qu'il y a marqué CAP sur mon front je ne suis qu'une idiote.
Les BacPro m'énervent, ils ne valent rien et pourtant ils sont mis au centre du lycée. La jalousie m'emporte.
L'asiat et l'emo s'entendent à merveille. Elles m'aiment beaucoup aussi.
Je ne peux m'empêcher de rigoler à certaines de leur mimique, c'est comme si je savais exactement ce qu'elles pensent.
En atelier, ceux qui n'arriveront à rien se démarque déjà. Entre ma voisine qui passe son temps à s'écrouler sur moi pour savoir ceci cela, mais qui au final ne fait rien pour me redemander et la Fashion qui toutes les vingt secondes hurle en répétant qu'elle "Ne peut pas ".

Samedi 8 septembre 2012 à 17:00

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7 Septembre

Mon réveil ce fait plus difficile que ce reste du reste de la semaine. La peine s'installe quand je veux sortir de mon cocon douillet. Je me tourne, me retourne, plante ma tête dans l'oreiller, frappe des pieds le matelas, mais inutile de tergiverser plus longtemps, les vacances sont déjà loin derrière et encore plus loin devant.

Dans le métro j'achève ma lecture du recueille de nouvelle de Marcel Aymé. Le livre entier m'a beaucoup plu et son obsession de citer Dieu à chaque histoire ne m'a pas gêné plus que ça, après le classique, ma lecture s'attarde sur Hunger Games volume 1, gloussant sur les commentaires toujours aussi ridicules imprimer sur les romans à succès :
« Je ne pourrais jamais m'arrêter de le lire ! » « Impossible de le lâcher ! » « C'est comme si votre vie en dépendait. » Et ta soeur.
Devant le lycée, il y a déjà des têtes connus qui patientent, que la sonnerie les obligent à rentré en cours, pour ma part je vais comme hier sur les escaliers au pied de ma salle, mon roman sur les genoux.
Monsieur Thomas ne tarde pas à m'enjamber, je me lève précipitamment même s'il est déjà passé depuis longtemps, je me mords les lèvres honteuse d'avoir gêné le passage d'une personne, à l'avenir je me mettrais au pied des l'escalier démarrant pour aller vers l'etage au dessus.
« Déjà une nouvelle lecture ?
-Déjà.
-Je ferai bien de suivre votre exemple ! »
J'aime ce prof, il est agréable, gentil et marrant. J'ai toujours le sentiment qu'il s'adresse à moi quand il parle en classe. Surement, parce que je ne détourne pas le regard contrairement à mes camarades sorties du collège. Où, à l'époque regarder un professeur dans les yeux augmentait le pourcentage de chance de se faire interroger.
A la sonnerie mes camarades arrivent, soulignant tous le fait que je suis passée à un second livre en moins de sept jours.
En cours : L'installation des tables ont était modifié, elles ne sont plus toutes rassemblé mais éparpillé en deux par deux. Monsieur Thomas nous montre, grâce à un protecteur relié à son ordinateur, les leçons.
J'ai attentivement observé et j'ai confirmé que les cours sont sur un site internet "Monsieur Thomas.com"
(J'ai fait mes petites recherche et il semblerait que leçon et exercice sont accessibles grâce un identifient. Voilà donc la raison pour laquelle il nous a demandé une adresse mail.)
Après nous avoir menacé d'avoir impérativement nos blouses pour lundi si on ne veut pas se retrouver à la porte, on commence le cours par, d'après monsieur Thomas, la basse en tant que chapelier: Prendre la mesure du futur client.
Sur notre feuille d'exercice trois tableaux pour trois client(e)s :
Après les expliquassions « A vous de jouer » Dit-il.
Des duos ce firent rapidement, trop rapidement pour le garçon asiatique qui dépasse et timide regarde autour de lui à la limite de se rasoir et de laisser tomber.
Touchée, je décline la demande de la fille aux cheveux teints blond et bouclé:
«-Je vais d'abord aller avec lui, on pourra le faire ensemble après si tu veux.
-Ok, pas de problème. »
Avec soin je mesure à l'aide d'un ruban le tour de tête de mon client ainsi que "la mesure à cheval" qui est la distance entre la partie la plus haute du front et la bosse derrière la tête.
Quand chaque élève a fini de remplir sa feuille, le prof en vérifiant la "pointure" de chacun la note sur son ordinateur.
A ma grande surprise j'ai la tête la plus petite de la classe:
« C'est même plus petit que la moyenne ! » Mon pauvre petit cerveau...
Nos "pointures" faites, le moulage des chapeaux peut commencer.
Contrairement à se que j'étais habituée on n'utilise pas le fer sur une table à repasser. Il est installé à droite sur notre table de travail le plus possible éloigner de la bassine d'eau qui se trouve sur la gauche.
Sur notre moule en bois à notre taille personnelle surmonter d'un "gigolo", recouver de film alimentaire pour éviter la possible déteinte du feutre sur le moule. On laisse tout ça de côté et on peut s'attaquer au feutre. Avec une pattemouille imbiber d'eau qu'on pose sur le fer chaud, de la vapeur ce crée pour pouvoir ainsi détendre le feutre posé au-dessus en prenant garde à ne pas toucher le fer. Le feutre une fois mou est posé sur "la quille" un tronc de bois surmonté d'un pied en fer.
Il faut tirer sur les extrémités pour allonger le tissu, crée le fond plat et la hauteur du chapeau au de forme. Ensuite on retourne sur le moule pour modeler sa taille où le surélèvement du gigolo devient pratique vue l'allongement produit par la quille.
Tout ça fait moins mal au bras, mais nécessite de rester debout.

Récréation:
Je traine dans le coin café avec l'émo et l'asiat. Je me concentre sur mon livre. Elles parlent un peu ensemble, mais ne disent ensuite plus rien. Se lançant des regards par-ci par là.
L'asiat se lève et prévient qu'elle doit aller au toilette.
La p'tit émo se frotte les cuisses ne sachant que faire, je lui tends alors un de mes écouteurs. Elle écoute attentivement jusqu'à la fin de la chanson:
«-C'est qui ?
-The living tombstone et WoodenToaster (Lien)
- Je connais pas
-C'est normal. Qu'est-ce que tu veux écouter ?
-Je sais pas n'importe quoi sauf du rap.
-Oh ! Il y a des rappeurs bien !»
Je la force à écouter, Igrek (Lien) et Hocus pocus (Lien), mais ça ne lui plait pas, je suis sur le point de lui faire écouter I Bring Da LULZ (Lien) ou PonySwag de Swagberg feat Maros (Lien) mais la sonnerie me force à laisser tomber.
Travail se poursuit avec le repassage sur les bords du chapeau, le gigolo retiré on se sert de la table pour étirer les rebords de chapeau parallèlement au moule.
Le travail s'achève par des coups de fer avec pattemouille humidifié sur l'ensemble du chapeau.
On cloue le résulta sur une planche de travail avec des épingles espagnoles (plus grande que des traditionnelles et surtout faite pour être tordue)

Ne restant plus qu'une demi-heure, monsieur Thomas, se passionne à nous raconter l'histoire complète du lycée.
L'hôtel particulier est passé de main en main, aux Allemands pendant la guerre ou hébergeant des Américains lors de la libération. Amusant, le batiment à toujours eu un étroit lien avec la mode.
Lorsque le château de la mouette avait été offert à la nouvelle reine Marie Antoinette, l'hôtel qui se trouvait alors dans la propriété accueillait certaine de ces modélistes personnel. A la révolution le premier propriétaire était avec son frère des brodeurs qui à leur morts léguèrent tout au jeune cousin. Il le fit agrandir mais nu pas vraiment le temps d'en profiter. La guerre éclata, étant juif il fut surement déporter. L'immeuble réquisitionné par les Allemands, où aux deuxièmes étages des ateliers de coutures furent installé.
Sur la porte de la salle des profs encore de l'époque on peut voir la légère trace une croix gammée.
La guerre finit des Américains furent hébergés, l'un épousa une Parisienne qui remarqua les anciens ateliers elle quitta alors son américain pour épouser un homme riche quelle conviant de racheter l'hôtel. Cet homme en étroit lien avec louis Vuitton pu payer de nouvelles rénovations grâce aux valises qu'il volait à son ami pour les revendre au marché noir.
Le couple, mauvais payeur et endetté, disparurent laissant l'hôtel et un immense lustre à la valeur tout aussi immense au coeur du bâtiment.
En 1951, l'hôtel fut enfin pour la première fois une école de couture.
Son discours s'acheva au même moment que l'heure.
Midi, plonger dans une autre histoire que celle de mon lycée, je descends vers le réfectoire avec la petite asiat' venant mon tour je lève la tête et enlève un écouteur pour entendre le surveillant parler. Froissant les sourcilles il tendit la main jusqu'à mon oreille pour me retire le second:
« Aller enlève les deux ! »
J'ai reculé de surprise, mon coeur s'emballa, mon souffle coupé par la peur, prenant son intrusion dans ma sphère personnelle comme une agression. Ignorant mon malaise il me demande mon nom, la voix trop tremblante pour parler je lui indique mon nom du doigt.
Je sens mon teint blanc et mes membres faibles, m'ignorant aussitôt une fois mon nom coché, je me débrouille toute seule pour me calmer.
J'ai hâte d'aller m'asseoir, mais le hasard parfois cruel je me dois d'attendre avec les autres que la seconde tournée sorte du four. Je regarde la petite asiat' partir avec la dernière assiette.
Après quinze minutes, ma frustration correctement installé, je suis enfin servie. Je m'assoie enfin.
Impossible de me calmer quand je porte à ma bouche ma nourriture encore clairement froide. Je relache mes épaules et soupire les yeux dans le vide. La petite asiat' trop concentrer à séparer les petits pois des carrottes ne me remarque pas.
Sa faute. La faute de cette espèce de grand con sorti de sa boue, de son coin de bouseux avec son accent à chier liquide comme la boue collé à sa grande gueule. Qu'il soit maudit.
Je sors sans presque rien mangé et monte suivie de la petite asiat' à la salle de math.
Je ne lui montre pas ma mauvaise humeur, mais reste silencieuse. Si seulement elle me laissait seule. Je regrette de ne pas avoir été plus froide les premiers jours.
Le surveillant de tout à l'heure arrive avec un sac sur le dos. Il dit un peu essoufflé que ce sac appartient à une fille de notre classe, je lui propose de le garder jusqu'à ce que la propriétaire arrive.
«Nan j'ai pas encore assez confiance. »
Euehksgnr ! Aaaaah !! Quel abrutie !!!! C'est ça casse-toi !

Math :
Une présentation rapide et le cours enchaîne, qui consiste principalement à réécrire les leçons du livre dans le cahier. La prof à la voix sec. Ne regarde personne dans les yeux et reste très distance.
Voilà un comportement que je devrai suivre.
Un peu avant la sonnerie, la tête de l'abrutie apparaît. Il m'explique que je vais être prise en photo, sort un numerique, prend la photo et disparait. Et me la montrer tu y as pensé ou tu préfères te mettre les doigts dans le cul?

Soulager de sortir, mais un poil énerver que la petite asiat' soit sur mes talons.
Dans le métro, nos chemins se séparent rapidement, enfin seule. Vite qu'elle se colle avec l'émo et que je sois libre de mes instants de solitude.
La journée s'achève avec tristesse, je rentre ma mère et ma soeur son revenu. C'est loin de me remonter le morale.
Ma mère qui, comme au téléphone, me poursuit de tous les côtés :
« Raconte-moi ta journée ! Raconte-moi ta journée ! Raconte-moi ta journée ! »
Je fini par lâcher qu'on doit avoir une blouse, avec autant de joie que si dieu lui-même avez répondu elle se précipite sur internet pour connaitre les bonnes adresses.
Elle trouve une boutique près de chez nous, m'oblige à y aller maintenant et me lance mes talons qui me frôlent le crane;
«-Tu cherches à me tuer ?!
-Oh t'exagère. ».

Vendredi 7 septembre 2012 à 5:17

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6 Septembre

Après m'être habillée en quatrième vitesse, presque gobé mon bacon végétarien, je me suis mise en route pour le lycée.
Contrairement à hier et avant hier ma ligne a été ce matin paradisiaque.
La rame vide, le métro rapide, tellement bien installé que j'en ai raté ma station. Malgré ça j'arrive avec une confortable avance au lycée, j'offre un sourire à la gardienne et traverse la cour.
La porte de ma salle est fermée, je me pose sur les marches et continue ma lecture.
A la sonnerie, le prof est la classe arrive, j'ignore où ils se sont regroupé.
Comme je l'attendais, le cours démarre rapidement, toute suite de la pratique. Je suppose pour observer les capacités des élèves et leur proposer si besoin une réorientation expresse.
On commence par le chapeau en feutre, qu'on travaille à partir d'une "cloche de feutre". Achetable apparemment dans le commerce. Couper la lisère, le mouiller retourner, puis enrouler on laisse ensuite "au frais".
En attendant, le prof nous apprend à fabriquer nous même du feutre. La technique est physique...
Une serviette sur la table, on pose une planche similaire à un store, mais en bois, ajoute sur le dessus notre matière encore en fibre, par-dessus on ajoute un peu d'eau chaude (Très chaude), sur le dessus de la matière qui c'est gorgé d'eau du tulle qui servira de "prison", un frottement de savon et on enroule le tout comme un maki.
Il faut alors utiliser sa force et appuyer de la même manière que pour étaler de la pâte à tarte, pizza ou même de la pâte à modeler.
On déroule, retire le tulle, un peu d'eau, puis on recommence l'opération à répétition en tournant la matière de 90 degré toutes les 10 pressions.
Au fur et à mesure le feutre va se réduire et devenir du tissus comme de la laine dans de l'eau inapproprié, s'en est bluffant la première fois.
Mes bras qui n'auront pas le droit au repos, se doivent d'accomplir un autre exercice physique. Les feutres maintenant bien imbibé de l'eau, il faut applique "l'apprêt", un mélange d'un produit Toxique et d'eau. Mon prof m'a conseillé de ne pas trop pencher la tête au-dessus de ma bassine, les vapeurs pourraient endommager les lentilles et je connais la douleur que peut procurer des lentilles sales ou déformé. J'en ai les yeux qui rougisent rien que d'y penser.
Le travail cette fois est d'appliquer sur l'envers (les termes que je connais me font plaisir) "l'apprêt" à l'aide d'une éponge, mais ce n'est pas tout. Une fois le produit appliqué sur une face frapper. Frapper de la paume à répétition jusqu'à ce que le blanc du produit pénètre et disparait, on retourne, s'occupe de l'autre côté jusqu'à ce que la totalité du produit sois utilisé. 
Mes bras tremblaient.
La cantine. La petite asiatique qui décidément s'est agrafé à moi me suit en permanence. Ca ne me dérange pas trop, mais je me dis qu'elle aimerait plutôt trainer avec des filles de son âge, pouvoir parler, parce que je ne suis pas très drôle.
Voilà pourquoi je fais en sorte qu'elle parle le plus possible à la p'tit emo, qu'elles s'entendent bien et que je puise lire tranquillement dans mon coin. Je suis persuadée qu'elles feront de bonnes copines.
A mon grand désarroi on à sport. Je soupire en boucle et suis resté la bouche ouverte les yeux dans le vide pendant dix minutes quand j'ai appris qu'on aura piscine...
Piscine! De la piscine! Dans de l'eau! Avec du chlor! Et des vestiaires!
J'ai prétendu au prof que je ne savais pas nager, il m'a répondu que j'aurai un apprentissage à part et que j'aurai quand même de bonnes notes.
N'ayant pas de tenu, le prof me pose sur le banc, avec autorisation de lecture, mais la responsabilité de siffler toutes les quatre minutes, pour annoncer la fin de chaque match de badminton. J'ai pu ainsi observer qu'en quatre minutes je lis une page recto verso, même plus besoin de regarder le chrono.
Sur le chemin du retour le prof m'a beaucoup parlé et avait plutôt l'air de m'apprécier.

Je monte avec la p'tite emo et la p'tite asiat' devant la salle de français. On s'assied dans le couloir. J'écoute attentivement mes deux petites soeurs parler les aidant à combler lorsque le silence s'installe.
La mélodique sonnerie se fait entendre et fait apparaitre nos camarades.
Le prof c'est tout d'abord présenté, il nous a raconté avec fierté qu'il est baryton en dehors de ces heures. Je prendrais le temps de lui avouer mon amour pour l'opéra.
La première heure a servie à se présenter oralement, certain était confiant d'autre timide à la voix petite. Je crois bien, à mon grand étonnment d'avoir retenu la majorité des prénoms.
La seconde heure, seul le prof à parler, il expliquait avec passion qu'est-ce que le Français. J'en ai était touché et l'écoutais attentivement.
A la fin du cours les deux Fashions, ne l'on pas senti comme ca, et pour une raison obscure ce confient à moi, surtout la fille :
« -Nan mais il nous prend pour des débiles, quoi, trop ! Franchement ça va toujours être comme ça tout le temps?!
-Profite si...
-Nan mais je sais pas quoi moi mes parents ils m'ont bien éduqué quoi je sais pas hein !...
-Nan mais si tu...
-Mais blabla mes parents blablablablablaablabalablablablabMoncul Matronche»
Ooookaaaay....Je connais ce genre de fille, je la laisse dans son délire. Parle si tu veux que j'écoute ou pas tu ne t'en rendras même pas compte.

Mon métro qui m'avait accordé un confort suprême le matin ne me l'attribue pas ce soir. Heureusement je suis installé à la meilleur place qu'on puisse imaginer les jours où le métro bondé ne bouge plus jusqu'à en éteindre les lumières, la place qui ne t'oblige pas à te lever quand l'espace se fait rare, la place où tu peux poser ta tête contre la fenêtre quand tu es fatigué.
Je mets plus d'une heure avant d'arriver enfin chez moi, où l'appartement vide et mon chat câlin m'attendaient.
Après un coup de fil obligatoire à ma mère, je m'endors comme une masse.

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